La première Dame de la Gambie fera campagne pour que le gouvernement et les partenaires s'engagent à améliorer la santé des femmes et des filles en s'attaquant aux décès maternels et à d'autres problèmes touchant les femmes comme la fistule, la mutilation génitale féminine et le mariage des enfants en Gambie.
Elle l'a fait savoir lors d'un diner organisé dans la soirée du jeudi 30 août 2018 en Gambie pour magnifier le partenariat entre sa fondation et le bureau Afrique de l'Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la Population (Unfpa).
Selon Mm Fatoumata Ba Barrow, cet engagement doit être démontré par la fourniture d'un soutien politique et financier pour les programmes dans ces domaines importants.
Elle fait savoir que c'est dans ce sens que son bureau et elle-même travailleront avec l'UNFPA et d'autres organismes similaires pour restaurer la dignité de la femme gambienne en promouvant sa santé sexuelle et reproductive.
L'épouse du président gambien s'engage à soutenir la mobilisation communautaire et à encourager les femmes à utiliser les services de santé disponibles en temps utile pour réduire les retards dans la prise de décision concernant les soins, en particulier pendant la grossesse, et utiliser les services de planification familiale.
Sur cette même dynamique, elle prévoit de s'engager et à encourager également les hommes (les chefs D'état, ndlr) à s'impliquer dans les questions de santé sexuelle et reproductive dans leurs familles, car « cela augmentera les chances de grossesses positives et de naissances d'enfants et la maternité sans risque en Gambie », a-t-elle considéré.
S'adressant aux responsables de UNFPA et à l'ensemble des autres acteurs du développement, Mme Barrow les met au défi en leur demandant ce qu'ils peuvent faire pour les aider à mettre fin aux décès maternels évitables et à restaurer la dignité des femmes en Gambie.
« Réfléchissez à ceci, engagez une conversation positive et prenez une décision. Mais ça ne s'arrêtera pas là. Je vous exhorte à agir ».
Des progrès en matière de santé des femmes face aux défis énormes
Auparavant, Mme Fatoumata Ba Barrow s'est félicitée des progrès réalisés par la Gambie en matière de santé des femmes.
A l'en croire, « moins de femmes meurent maintenant de complications liées à la grossesse ».
Un acquis qu'elle met à l'actif des politiques et programmes du gouvernement visant à améliorer le statut des femmes en Gambie, notamment en ce qui concerne la planification familiale, les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants.
Ce qui, à son avis, montre l'engagement continu de la Gambie à protéger la santé, le bien-être et les droits des femmes et des filles.
En dépit de ces progrès, fait-elle remarquer, il reste encore d'énormes défis pour la santé des femmes qui nécessitent une attention urgente du moment que cette catégorie représente plus de la moitié de la population gambienne.
Ce qui sonne comme une exigence du moment que les femmes portent le fardeau de la famille en Gambie. « Dans de nombreux foyers, les femmes sont les dispensatrices de soins et les prestataires, mais nous négligeons leurs propres soins ».
La Première Dame de la Gambie estime que le fardeau de la maternité est élevé chez les femmes de son pays du moment que les femmes en âge de procréer doivent avoir entre 5 et 6 enfants au cours de leur vie.
Ce qui, d'après elle, crée une forte demande de services de santé maternelle qui, malheureusement, est encore limitée pour les femmes en Gambie, une situation qui entraîne des décès maternels élevés.
A cela, Mme Barrow y greffe les limites notées sur l'information et les services visant à traiter d'autres problèmes de santé touchant les femmes, tels que la planification familiale, la fistule, le cancer du sein et le cancer du col de l'utérus.
Devant cet état de fait, elle estime qu'il est nécessaire de redoubler d'efforts pour améliorer l'accès à des services de santé maternelle de qualité et promouvoir les droits en matière de reproduction pour les femmes et les filles en Gambie.