Le témoignage - en kreol - de Liseby Elysé en a ému plus d'un, non seulement au sein de la Cour internationale de justice (CIJ) mais à travers le monde. À tel point que même la partie britannique a tenu à la saluer. Mais elle n'est pas la seule à avoir une histoire poignante à raconter. Marie Célestine Louis se souvient du moment où les autorités lui ont dit qu'elle ne pouvait pas rentrer chez elle. Depuis, le coeur meurtri, elle attend...
Elle a 82 ans, se déplace en fauteuil roulant. Qu'importe, elle est toujours sur le pied de guerre. Elle a fait le déplacement depuis l'Angleterre pour assister aux plaidoyers devant la CIJ, à La Haye, aux Pays-Bas. Cette Chagossienne n'a pas eu accès à la salle d'audience, mais la colère aidant, elle a tenu à passer la journée devant la Cour avec sa pancarte bien vissée sur les genoux, pour exposer le sort de son peuple au public, aux médias étrangers, au monde entier, dit-elle avec détermination. «Oui, je vis en Angleterre depuis sept ans. Avant j'étais à Maurice, puis mes petits-enfants m'ont demandé de les rejoindre car j'étais seule... »
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