Cette semaine, la Haut-Commissaire adjointe aux droits de l'homme des Nations Unies devait présenter un rapport rédigé par trois experts de l'ONU sur la situation au Burundi, devant le principal organe de l'organisation internationale consacré aux droits humains. Au lieu de cela, à la tribune, elle a dû informer le Conseil des droits de l'homme qu'aucun rapport ne pourrait être présenté en raison d'une absence totale de coopération de la part du Burundi.
Le Burundi a effectivement refusé de travailler avec les trois experts de l'ONU dont il avait pourtant avalisé la présence, et a révoqué leurs visas en avril de cette année. Il ne s'agit d'ailleurs que d'un énième refus du Burundi de coopérer avec les organes de l'ONU en ce qui concerne la détérioration de la situation des droits humains dans ce pays. Au cours de la dernière année, le Burundi a également persisté à refuser de coopérer avec la Commission d'enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU (chargée de faire la lumière sur les exactions commises dans le pays depuis avril 2015), et encore hier, a déclaré que les membres de cette dernière étaient désormais persona non grata. En tant que membre du Conseil des droits de l'homme, il est de la responsabilité du Burundi de coopérer avec l'ONU. Au lieu de cela, le pays est devenu l'incarnation même de l'obstruction.
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