La campagne agricole 2018-2019 ne semble point bénéficier des faveurs des professionnels qui affichent leur détermination à défendre le secteur, tant ils sont menacés de banqueroute ou, du moins, de détérioration de leurs activités culturales et même encore de certains systèmes de production.
C'est qu'en fait les agriculteurs s'estiment, après trois années de vaches maigres, voire de désastre, incapables de poursuivre leurs activités, notamment encore après la hausse des prix de beaucoup d'intrants agricoles nécessitaires à la fertilisation de la terre ou à l'amélioration de la qualité de la production, mais aussi des semences sélectionnées. Déjà, les opérations de labour ne sont toujours pas menées à bien, tant leur coût est devenu, du fait de la hausse conséquente et successive du carburant au cours de cette année, beaucoup plus élevée et de nature à rajouter de l'huile sur le feu à une situation déjà fragile et embrasée par les pertes engendrées d'une partie des grandes cultures et même de l'arboriculture suite à la sécheresse des trois dernières années et la gelée printanière, mettant à genoux de nombreux agriculteurs ayant trop investi dans le travail de la terre.
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