Pour faire aboutir cette réforme électorale, Pravind Jugnauth aura besoin de 52 voix à l'Assemblée nationale, cela du fait qu'il lui faut avoir une majorité de trois quarts des 69 députés pour amender la Constitution. Voilà pourquoi le Premier ministre ne cesse de marteler qu'il est ouvert à toute proposition. Il pourra compter sur sa majorité de 45. Mais trouver sept autres voix risque d'être très compliqué, voire littéralement impossible, pour lui.
Il lui faut déjà tirer un trait sur les potentiels huit votes du Parti mauricien social-démocrate. Les Bleus sont remontés et considèrent que la proposition du gouvernement ne constitue même pas «une base de discussion». Idem pour le Mouvement militant mauricien (MMM), qui compte six députés. En attendant l'analyse de Paul Bérenger ce dimanche 23 septembre au congrès anniversaire du parti, il a lâché ceci à l'express : «C'est un non-starter. Devinez le reste de ma pensée». On déduit donc que le MMM non plus ne voudra pas discuter et encore moins voter.
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