Pointe Aux Piments — Les pays d'Afrique australe doivent collaborer davantage pour exploiter les opportunités offertes par l'économie bleue, décide ce mercredi, une table ronde ministérielle de haut niveau.
Premdut Koonjoo, Ministre mauricien de l'économie océanique, des ressources et affaires maritimes, de la pêche, Marie Joseph Noel-Etienne Ghislain Sinatambou, Ministre de la sécurité sociale, de la solidarité nationale, de l'environnement et du développement durable, Jean Richard Payendee, Commissaire à l'environnement, à la foresterie, au tourisme, aux parcs marins et à la pêche et l'Ambassadeur Chanfi Ismael des Comores, ont participé à la table ronde.
Ils ont convenu que, compte tenu de l'importance de l'utilisation durable des ressources côtières et marines, tous les États d'Afrique australe - îles, zones côtières et zones sans littoral - doivent se concentrer sur la coopération régionale pour que les richesses inexploitées de leurs océans soient exploitées à travers l'exploitation des chaînes de valeur régionales dans toutes les activités.
« Nous devons également collaborer dans le renforcement des infrastructures en matière de compétences, améliorer la formation professionnelle et la recherche, le développement et l'innovation dans les activités liées à l'économie bleue », dit M. Sinatambou.
Ils soulignent la nécessité d'une volonté politique dans la région d'élaborer des lois qui protègent l'exploitation durable des ressources côtières et marines, en particulier la nécessité pour les pays d'appliquer des programmes convenus au bénéfice des citoyens de la région.
Maurice et les Comores ont été vantés comme des réussites en travaillant ensemble pour développer leurs économies bleues et d'autres programmes de développement.
L'Ambassadeur Chanfi souligne la nécessité d'une gestion durable des ressources de l'économie bleue, qui a connu un déclin rapide ces dernières années.
La surpêche, la pollution et le changement climatique exercent tous un stress sans précédent sur les écosystèmes marins et affectent les services qu'ils sont en mesure de fournir.
« Comme vous l'avez constaté dans la vidéo, la surexploitation et la mauvaise gestion des ressources marines ont entraîné des pertes d'opportunités pour nos populations et peuvent accroître l'insécurité alimentaire et réduire les opportunités économiques », indique-t-il.
« Nous devons conserver et utiliser durablement les océans, les mers et les ressources marines pour un développement durable ».
L'économie bleue de la région devrait contribuer à procurer des avantages sociaux et économiques aux générations actuelles et futures, d'où la nécessité d'une collaboration et de partenariats entre les États membres, conviennent les ministres.
Ils soulignent la nécessité de protéger et d'exploiter efficacement les ressources océaniques de la région, estimant qu'elles sont essentielles à l'émergence de l'économie bleue alors que les océans et les mers définissent désormais une nouvelle frontière du développement.
La manière dont les océans de la région sont gérés et la manière dont les dynamiques transfrontalières sont conçues pour gouverner et gérer ces ressources partagées seront essentielles pour bâtir un avenir régional plus durable dans le cadre d'une vision régionale commune de l'économie bleue.
L'économie bleue se réfère à un modèle économique basé sur l'océan qui utilise des technologies et des infrastructures durables pour assurer la croissance tout en protégeant les océans.
La table ronde est un évènement parallèle de la vingt-quatrième session du Comité intergouvernemental d'experts (CIE) de l'Afrique australe. La réunion de quatre jours, qui se déroule sous le thème, « L'économie bleue, l'industrialisation inclusive et le développement économique en Afrique australe » s'achève ce vendredi.