Des conclusions préliminaires ont été révélées lors de l'Assemblée générale des Nations Unies lors d'un dialogue de haut niveau qui a réuni des chefs d'État africains, des PDG d'entreprises et des dirigeants d'ONG pour discuter de la santé et du financement en Afrique.
1er octobre 2018 New York, New York - GBCHealth, la Fondation Aliko Dangote et la Commission économique pour l'Afrique (CEA) ont publié ce jeudi 27 septembre, des conclusions préliminaires tirées de leur prochain rapport intitulé « Santé et croissance économique en Afrique », faisant appel à une participation du secteur privé et un investissement dans les soins de santé. Le rapport préliminaire constate que ni les gouvernements ni les partenariats public-privé existants ne sont suffisamment efficaces et que les PPP existants se concentrent de manière disproportionnée sur un petit nombre de pays. Le rapport préliminaire recommande un nouveau modèle, un modèle dans lequel les PPP accordent la priorité à la charge de morbidité la plus importante et élargissent leur portée pour améliorer la santé de l'ensemble du continent, ce qui est jugé essentiel pour stimuler la croissance économique à long terme en Afrique.
« Le dialogue était absolument nécessaire pour le secteur privé africain, comme en témoigne la recherche », déclare Aliko Dangote, Président du Groupe Dangote et Président de la Fondation Aliko Dangote. « Le meilleur moyen de faire avancer l'Afrique consiste à faire en sorte que les entreprises s'engagent dans les soins de santé et prennent des mesures audacieuses. Nous devons travailler ensemble, dans tous les secteurs, avec les gouvernements et les communautés, pour encourager l'innovation et mener des investissements plus stratégiques dont nous bénéficions collectivement ».
Les trois institutions ont également réuni jeudi 27 septembre au siège des Nations Unies, des chefs d'État, des chefs d'entreprises et des responsables d'organismes des Nations Unies pour discuter des résultats et renforcer l'importance de la participation du secteur privé africain et de l'investissement dans les soins de santé. Le dialogue, animé par la Journaliste Isha Sesay, a donné lieu à des discussions animées entre les défenseurs de partenariats multisectoriels pour la santé en Afrique. Les discussions ont porté sur les conclusions de la recherche de la CEA, l'état de santé de l'Afrique, les ODD, les partenariats public-privé, le renforcement des systèmes de santé et le financement de la santé.
À la suite des remarques liminaires d'Aigboje Aig-Imoukhuede, Fondateur et Président de l'Initiative africaine pour la gouvernance et le Coprésident, GBCHealth, où il reconnaît l'objectif collectif du groupe d'identifier des solutions pour la santé et la finance en Afrique, Faure Gnassingbé, Président du Togo, aborde la situation des soins de santé dans son pays et l'approche du Gouvernement en matière de partenariats public-privé.
« Au Togo, nous avons confié la responsabilité de certaines installations, à savoir les cliniques, les pharmacies et les hospices, à des entités privées spécifiques qui les gèrent », indique le Président Gnassingbé. « Nous sommes fiers de dire que les installations publiques sont aussi efficaces que les installations privées. Nous avons donc créé une autre catégorie d'installations semi-privées et semi-publiques. Nous espérons que cette initiative nous permettra d'atteindre un autre niveau d'efficacité ».
Ray Chambers, Ambassadeur de l'OMS pour la Stratégie mondiale et Membre du conseil d'administration de GBCHealth, fait allusion à la nécessité de faire preuve de créativité pour étirer les capitaux du secteur privé afin de faire progresser la santé et la croissance économique. « Je suis très inquiet alors que nous sommes présents ici, aujourd'hui, mais rassuré par le titre de ce dialogue, « La santé et le financement de l'Afrique », dit-il lors du débat. « Je ne pense pas que nous puissions séparer la santé de la finance ».
Halima Dangote, Directrice générale de Dangote Industries Limited, fille d'Aliko Dangote, Président du Groupe Dangote et Président de la Fondation Aliko Dangote, a prononcé un discours au nom de son père. Entre eux, il a évoqué sa motivation en tant qu'homme d'affaires et être humain pour améliorer le bien-être et la qualité de vie des populations africaines. Il a évoqué la capacité unique du secteur privé à mobiliser ses ressources et son innovation pour renforcer les systèmes de santé et sauver des vies et il a appelé les entreprises à poursuivre leur leadership sur cette question. Il a également souligné l'importance de la nouvelle plateforme ABCHealth pour aider à mobiliser stratégiquement les ressources, l'expertise et l'innovation du secteur privé pour renforcer les systèmes de santé et sauver des vies sur le continent.
Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, s'est également jointe à la discussion. Elle a mentionné l'importance de débloquer et de tirer parti des outils dont dispose le secteur privé pour fournir des services de soins de santé grâce à une finance durable.
« L'éducation et la santé en grande partie ne se trouvent pas dans une mauvaise situation, elles sont en crise », précise Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies. « Les gens ont des choix à faire sans véritables options, par exemple, choisir la santé ou l'eau. Nous avons besoin d'institutions solides pour pouvoir fournir des services ».
D'autres dirigeants, qui ont tous apporté une perspective unique de leurs expériences dans les gouvernements africains, les ONG et le secteur privé, soulignent tous l'importance de financer les soins de santé et de promouvoir la collaboration entre les secteurs public et privé afin de trouver des solutions durables.
Le Chef Olusegun Obasanjo, ancien Président de la République du Nigéria, fait remarquer qu'il existe un dicton selon lequel « la santé, c'est la santé », mais le dicton est inadéquat parce que « la santé est tout, y compris la richesse ».
Nandi-Ndaitwah, Vice-Premier ministre et Ministre des relations internationales et de la Coopération de la République de Namibie, informe qu'un pays ne peut s'industrialiser sans une société en bonne santé et qu'il faut cesser de considérer les soins de santé comme une activité caritative, mais comme une affaire profitable qui devrait être encouragée.
Patrick Khulekani Dlamini, PDG et Directeur général de la Banque de développement de l'Afrique australe, quant à lui, aborde l'évolution de la 2G vers la 3G et de la 4G sur le continent, disant cela dépend de l'Afrique et cet objectif est réalisable pour tirer profit de la technologie afin de brûler des étapes en besoins de santé.
La session intitulée, « La santé et le financement de l'Afrique : Voies vers la croissance économique et la prospérité » guidera les révisions du rapport avant son lancement lors du Forum des entreprises en Afrique : Forum sur la santé en février 2019. Les conclusions préliminaires sont résumées ci-dessous et disponibles ici.
« Les entreprises et les gouvernements africains se rendent compte qu'investir dans la santé en Afrique n'est pas seulement la bonne voie à suivre, mais c'est aussi bon pour les entreprises et pour le gouvernement », fait savoir Aigboje Aig-Imoukhuede. « Si nous sommes capables de galvaniser une nouvelle période de coopération et améliorer le bien-être général de ce continent jeune en pleine croissance, nous créerons une croissance économique pour tous les Africains.
« L'explosion démographique de la population africaine et son nombre important de jeunes constituent un atout compétitif », dit Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la CEA. « Cet atout, cependant, ne doit pas devenir un fardeau fiscal en raison de l'encombrement du financement privé pour partager durablement le coût d'une Afrique en bonne santé ».
Santé et croissance économique en Afrique : Résultats préliminaires
Les conclusions préliminaires du rapport à venir, intitulé, « Santé et croissance économique en Afrique » soulignent l'importance d'améliorer la santé pour stimuler la croissance économique de l'Afrique et la nécessité pour le secteur privé de jouer un rôle important pour une meilleure santé en Afrique. Plus précisément, le rapport souligne :
- La santé affecte la croissance économique. Il existe des preuves considérables montrant qu'une meilleure santé de la population augmente la productivité du travail, réduit l'absentéisme à l'école et au travail et réduit les dépenses catastrophiques en soins de santé. De plus, il existe un lien solide entre de meilleurs résultats sanitaires et la croissance économique. Par exemple, l'amélioration de l'espérance de vie à la naissance, les taux de mortalité infantile et les taux de mortalité maternelle sont liés à la croissance du PIB par habitant.
- Le secteur privé a un rôle important à jouer dans la santé. Un soutien supplémentaire est nécessaire et les gouvernements n'ont pas la capacité de le faire eux-mêmes. En moyenne, les pays ne consacrent que six pour cent de leur PIB aux soins de santé, soit beaucoup moins que les États-Unis et les autres pays de l'OCDE.
- Les partenariats public-privé actuels en matière de santé peuvent être plus efficaces. Les partenariats public-privé existants se concentrent de manière disproportionnée sur un petit nombre de pays - 10 des 54 pays d'Afrique représentent la moitié des partenariats actuels. En outre, les partenariats public-privé actuels ne correspondent pas aux problèmes de santé les plus pressants des pays et ne sont pas assez vastes. Les partenariats et les solutions requièrent une approche holistique qui aborde également les domaines sous-financés entraînant des infrastructures médiocres, une malnutrition et un manque d'eau potable. D'autres domaines sous-financés tels que l'éducation, l'innovation technologique, les produits et la chaîne d'approvisionnement offrent des opportunités pour l'engagement et l'investissement des entreprises.
Le lancement du rapport servira de base aux discussions du Forum des entreprises en Afrique : Santé, le 12 février 2019, à Addis-Abeba, en marge du Sommet de l'Union africaine. Ledit Forum lancera également officiellement la Coalition des entreprises africaines pour la santé, une initiative conjointe de GBCHealth et de la Fondation Aligot Dangote. ABCHealth vise à dégager des synergies pour aider le secteur privé à contribuer plus directement à la réalisation des objectifs sanitaires nationaux et régionaux dans le cadre des Agenda 2030 et 2063 - et offre une plate-forme capable de réaliser des partenariats plus stratégiques pour améliorer le niveau de vie, la qualité de vie et la santé et le bien-être de tous les Africains.
###
Note aux rédacteurs :
La liste complète des leaders présents et impliqués lors de la manifestation du 27 septembre 2018, organisée en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies pour discuter de l'état de la santé et du financement en Afrique, est présentée ci-dessous.
Présentateurs :
- Aigboje Aig-Imoukhuede, Fondateur et Président, Initiative africaine pour la gouvernance et Coprésident, GBCHealth ;
- S.E. Faure Gnassingbé, Président de la République togolaise
- M. Aouele Eugene Aka, Ministre de la santé et de l'hygiène publique de la République de Côte d'Ivoire
- Ray Chambers, Ambassadeur de l'OMS pour la stratégie mondiale et membre du conseil d'administration de GBCHealth
- Halima Dangote, Directrice générale de Dangote Industries Limited, au nom d'Aliko Dangote, Président du Groupe Dangote et Président de la Fondation Aliko Dangote
- Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies
- Vera Songwe, Secrétaire exécutive, CEA
- Hon. Netumbo Nandi-Ndaitwah, Vice-Premier ministre et Ministre des relations internationales et de la coopération de la République de Namibie
- Saurabh Sinha, Responsable technique, CEA, qui a présenté les conclusions préliminaires du rapport.
Table de haut niveau :
Secteur public :
- Chef Olusegun Obasanjo GCFR, Ph.D., ancien Président de la République du Nigéria
- Hon. Sicile Kariuki, Secrétaire du Cabinet du Ministère de la santé, République du Kenya
- S.E. Hala Zaid, Ministre de la santé, République arabe d'Égypte
- S.E. Alfred Madigele, Ministre de la santé et du bien-être de la République du Botswana
- S.E. Bogolo Kenewendo, Ministre de l'investissement, du commerce et de l'industrie de la République du Botswana
ONU et banques de développement :
- Mahmoud Mohieldin, Vice-Président principal du programme de développement pour 2030, Relations et partenariats de l'ONU, Groupe de la Banque mondiale
- Patrick Khulekani Dlamini, P.D.G. et Directeur général, Banque de développement de l'Afrique australe
- Michel Sidibé, Directeur exécutif, ONUSIDA et Secrétaire général adjoint des Nations Unies
- Natalia Kanem, Directrice exécutive, Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)
Secteur privé et partenaires
- Jim Ovia, Président, Zenith Bank
- Acha Leke, Président du conseil, McKinsey & Company
- Zouera Youssoufou, P.D.G., Fondation Aliko Dangote
- Nancy Wildfeir-Field, Présidente de GBCHealth
Communiqué conjoint rédigé par, GBCHealth, la Fondation Aliko Dangote et la Commission économique pour l'Afrique
Contact medias à New York.
Teddy Wilson
(646-785-6631)
Addis-Abeba:
Sophia Denekew, Relations médias : ecainfo@un.uneca.org