Alerte de la CEA sur une imminente « catastrophe climatique »

11 Octobre 2018

Nairobi, Kenya (ACPC) - Le Coordonnateur du Centre africain pour la politique en matière de Climat de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CAPC/CEA), James Murombedzi alerte sur une imminence « catastrophe climatique » suite au dernier rapport du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC).

M. Murombedzi tire la sonnette d'alarme sur la « catastrophe climatique » qui guette l'Afrique, si rien n'est fait pour réduire les émissions à effet de serre », lors de la 7ème Conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique (CCDA) démarrée mercredi dans la capitale kényane.

Se fondant sur le dernier rapport du GIEC qui révèle 1,5% de réchauffement, M. Murombedzi déclare que « Le monde se dirige vers la catastrophe si aucune mesure immédiate n'est prise pour mettre fin aux émissions de gaz à effet de serre ».

Le changement climatique est transversal. Cela concerne tous les aspects de la vie et notre capacité à réaliser les objectifs de développement durable, voire toutes les aspirations de l'agenda 2063, est limitée par le changement climatique.

« En raison de sa nature transversale, la gouvernance climatique est complexe et nécessite la participation de multiples parties prenantes ayant parfois des intérêts divergents », poursuit M. Murombedzi.

Selon M. Murombedzi, le dernier rapport du GIEC, « qui confirme ce que nous vivons déjà en Afrique », suscite de vives inquiétudes.

Parmi les principales conclusions du rapport, M. Murombedzi retient que « les changements climatiques se produisent beaucoup plus rapidement que prévu et le réchauffement climatique dépasse tous nos efforts pour le résoudre ».

« Les effets du réchauffement planétaire sont également déjà beaucoup plus importants que prévus, en particulier dans les pays en développement et nous devront réduire les émissions de 45% d'ici 2030 », poursuit-il.

« Nous disposons de moins de 12 ans pour atteindre cet objectif. Et pour avoir 50% de chances de rester dans la limite des 1,5 degrés, le monde doit devenir neutre en carbone d'ici 2050, dans seulement 32 ans », indique-t-il.

Éviter une catastrophe nécessitera une transformation majeure de la société et de l'économie mondiale à une échelle sans précédent, martèle M. Murombedzi.

Citant le même rapport, M. Murombedzi révèle que limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré coûtera 2,4 milliards de dollars d'investissements dans le système énergétique mondial chaque année entre 2016 et 2035 (ce qui équivaut à 2,5% du Produit intérieur brut mondial).

« Ne rien faire coûtera beaucoup, beaucoup plus cher ! Nous devons tous nous impliquer dans la résolution de ce problème. Nous avons une connaissance suffisante des causes du réchauffement climatique et la science est concluante », martèle-t-il, indiquant qu'il ne doit y avoir aucune place pour l'inaction face aux menaces des changements climatiques.

Démarrée mercredi, la septième Conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique (CCDA) porte sur le thème, « Changement climatique et développement en Afrique : des politiques et des actions visant la mise en œuvre effective de l'Accord de Paris pour des économies africaines résilientes ».

Initiative du Centre africain pour la politique en matière de climat de la Commission économique pour l'Afrique (CACP/CEA), cette conférence, la plus importante sur le changement climatique en Afrique, se fixe pour objectif cette année d'examiner les contributions africaines déterminées sur le plan national afin de définir à leur sujet des plans d'action réalisables.

La conférence qui prend fin vendredi a été précédée de plusieurs réunions préparatoires et parallèles.

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