Au Sénégal, le simple fait de donner son avis peut ouvrir parfois un boulevard haineux, allant de l'insulte à l'agression physique, en passant par les menaces, destruction de biens et invectives. Dans la sphère politique, les cas foisonnent et la tension politique actuelle interpelle plus d'un sur la dangerosité des actes ou paroles posés et leur incidence dans la stabilité politique du pays.
En conférence de presse mardi dernier 16 octobre dernier, le leader de Pastef, Ousmane Sonko a infirmé avoir saisi le ministre de l'Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye pour solliciter une protection, car s'estimant «menacer». Craignant pour son intégrité physique, le candidat du parti Pastef a invité le chef de l'Etat, Macky Sall à faire comme son prédécesseur, Abdoulaye Wade, qui lui avait accordé une protection, après l'attaque de son cortège, lors de l'élection de 2012. Doit-on prendre très au sérieux les propos de Ousmane Sonko ou y voir une tentative de victimisation, comme le soutiennent ses adversaires politiques ?
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