Afrique: Les entreprises invitées à capter une niche de 4 milliards de dollars que renferme la ZLECAF

18 Octobre 2018

Les hommes d'affaires et entreprises africaines sont priés de faire preuve d'audace pour tirer le maximum de profits à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

L'invite est du ministre du commerce, de la consommation, du secteur informel et de Petites et moyennes entreprises (Pme).

C'était à l'ouverture des travaux de la demi-journée de réflexion et d'échanges que l'Union des Prestataires, des Industriels et des Commerçants du Sénégal (Upic) a tenu, ce jeudi 18 octobre à Dakar.

Pour exposer aux industriels sénégalais les niches d'opportunités qui semblent être à leur portée, M. Alioune Sarr a brandi des études du Centre du commerce international (Cci) qui montrent que les dépenses des entreprises et des ménages africains totalisent 4 milliards de dollars US.

Dans les projections, poursuit-il, la consommation des ménages devrait progresser de 3.8% jusqu'en 2025 pour atteindre 2,1 milliards de dollars alors que celle des entreprises est attendue à 3,25 milliards de dollars.

Ce qui, à son avis, laisse apparaitre des niches d'opportunités pour les entreprises africaines.

Le ministre sénégalais en charge du commerce pense qu'après le courage politique exprimé par les chefs d'Etats avec la signature de la ZLECAF, le 21 mars 2018 à Kigali, « il faut maintenant un courage économique ».

Pour lui, « Il faut que nos hommes d'affaires osent dans cette affaire. Naturellement, en dépit des contraintes, il faut être prêt mentalement à gagner le combat de la ZLECAF ».

Dans un discours historique et philosophique, M. Alioune Sarr estime que « l'Africain ne doit pas douter une seule seconde pour la mise en œuvre dans le continent d'une zone de libres échanges continentale ou le commerce peut se faire sans entraves ».

L'UPIC na pas cache son adhésion totale à cette invite du moment que cette organisation a rappelé que la ZLECAF constituera la plus grande zone de libre-échange au monde en termes de nombre de participants, rassemblant les 55  Etats membres de l'Union Africaine.

Selon le président de l'UPIC, M. Amadou Seck, la ZLECAF créera un marché continental comptant plus d'un milliard de personnes et représentant un PIB supérieur à 3400 milliards de dollars Us.

A son avis, la création d'un marché continental de 1,2 milliards d'habitants offre des opportunités réelles aux entreprises avec un taux de croissance des échanges estime à 15% à l'horizon 2022.

C'est à l'image du Sénégal dont les exportations sur le continent africain ont considérablement augmenté ces dernières années et sont passées de 39,27% en 2011 à 42,71% en 2015 et 43% en 2016.

Pour M. Seck, devant cet état de fait, l'UPIC entend apporter sa contribution en faveur d'un dialogue permanent avec les autorités et participer au renforcement de partenariat public-prive.

Il appelle les autorités à soutenir les entreprises sénégalaises pour faire face aux défis relatifs à la libéralisation tarifaire portant sur les produits sensibles aux mécanismes de protection contre les pratiques anti-concurrentielles, aux barrières non tarifaires à l'importation et au dumping.

Face aux engagements relatifs au volet investissement conséquents sur les infrastructures avec la mise en œuvre d'un système d'harmonisation des normes, l'UPIC estime que la compétitivité des entreprises locales demeure une priorité des autorités des Etats membres de l'UA.

C'est ainsi que prestataires, Industriels et Commerçants du Sénégal souhaitent des recommandations fortes sur le processus des négociations de la ZLECAF mais aussi sur l'état des lieux des travaux et des perspectives des règles d'origine de la zone de libre-échange.

Ce qui fait dire au secrétaire général du ministère de l'industrie et de la petite et moyenne industrie, M. Adama Ndiaye que « la ZLECAF n'aura de sens que si nous avons un secteur prive dynamique, un tissu industriel développé et des mesures d'accompagnement pour soutenir la compétitivité de nos entreprises ».

Il a rappelé que le contexte de la ZLECAF est une réalité incontournable, contraignant même la CEDEAO à réviser, par anticipation, son protocole A/P1/03 fixant les règles d'origine communautaire en l'arrimant sur les nouvelles règles d'origine de la zone de libre-échange.

C'est ainsi qu'il invite le secteur privé à des discussions fructueuses pouvant contribuer a déterminer une position nationale partagée sur les questions en suspens pour l'adoption de l'Annexe 2 sur les règles d'origine, ainsi que l'Appendis 4 y affèrent.

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