Ils sont environ 200 000, les compatriotes de Joseph Kabila à être éconduits manu militari du pays de Joao Laurenço, où ils s'étaient réfugiés dans la quête d'un mieux-être. Et, la réaction du gouvernement congolais ne s'est pas fait attendre, avec en tête le président lui-même qui a convoqué et présidé, à cet effet, une réunion d'urgence. Mêlant indignation et protestation véhémente, elle s'est soldée par la convocation avortée de l'ambassadeur angolais qui devrait s'expliquer sur l'ostracisme massif et violent qui frappe les ressortissants congolais en Angola et par l'envoi d'une délégation à la frontière pour faire une évaluation de la situation.
Du côté angolais, l'on fait, pour l'instant, la sourde oreille et l'on s'en tient officiellement, pour expliquer ces expulsions massives, à la situation d'irrégularité vis-à-vis de la loi, des expulsés qui sont le plus souvent issus de l'immigration clandestine. Mais l'on peut bien se douter que l'affaire cache des dessous. Car l'Angola traverse aujourd'hui une période de stress économique lié à l'effondrement du coût du baril. Le gouvernement qui a déjà fort à faire pour résorber les fortes inégalités sociales dans le pays, a du mal à répondre à la forte demande d'emploi de sa jeunesse.
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