La Guinée renoue avec les vieux démons. C'est le moins que l'on puisse dire avec la mort de deux jeunes hommes, tués le 16 octobre 2018, au cours de la deuxième journée « villes mortes », organisée par l'opposition politique. A ce qu'on dit, les infortunés ont été tués par balles à Ratoma, du nom de ce quartier situé dans les faubourgs de la capitale, Conakry.
De quoi faire monter le mercure social dans un pays où les clivages ethno-régionalistes et les tensions politiques ont pignon sur rue. En tout cas, la mort de Ibrahima Baldé et son camarade, vient allonger la liste déjà longue des Guinéens qui ont perdu la vie au cours de manifs de rues. Toute chose qui, rappelons-le, avait fini par exaspérer les femmes de l'opposition qui n'avaient pas manqué de battre le macadam pour se rappeler au bon souvenir du régime du Pr Alpha Condé.
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