Le Maroc soucieux de faciliter la migration et la mobilité de manière responsable sans faire dans l'approche sécuritaire privilégiée par l'UE
Le Maroc a bénéficié, en juillet dernier, d'environ 30 millions d'euros du Fonds fiduciaire de l'Union européenne pour l'Afrique sur les 90 millions d'euros destinés à trois programmes relatifs à la migration en Afrique du Nord. Trois mois plus tard, le gouvernement espagnol a estimé que le Maroc avait besoin de plus de moyens financiers et a insisté pour que Bruxelles « accorde un décaissement substantiel - et surtout rapide - à Rabat ». Et pas plus tard que jeudi dernier, Mustapha El Khalfi, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, a affirmé que le soutien financier ne changera rien à la position constante du Maroc refusant de jouer le rôle de gendarme face à l'immigration irrégulière dans le pourtour méditerranéen. Faut-il douter des véritables objectifs recherchés à travers l'octroi de ces fonds ? Visent-ils à faire jouer au Maroc un rôle de supplétif de Bruxelles en la matière ?
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