Lors de son investiture mardi à Yaoundé, Paul Biya est revenu longuement sur la crise sécuritaire qui sévit dans la zone anglophone du pays depuis deux ans: "[...] dans nos régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des forces négatives ont cru pouvoir profiter de revendications d'ordre corporatiste pour essayer de mettre en oeuvre un projet de sécession. Il s'en est suivi une succession d'actes de violence terroriste auxquels le gouvernement a répondu en prenant des mesures nécessaires pour préserver l'ordre public, ainsi que la sécurité des citoyens et de leurs biens. Il va sans dire que l'objectif des sécessionnistes porte atteinte à notre Constitution, qui consacre le caractère « indivisible » de notre République."
Le président camerounais, contrairement aux ministres issus de la zone en conflit reconnait les frustrations de ses citoyens: "[...] je me suis attentivement penché sur les frustrations et les aspirations de la grande majorité de nos compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Un bon nombre de réponses à ces préoccupations et à ces aspirations sera apporté dans le cadre de l'accélération du processus de décentralisation en cours. Dans les meilleurs délais possibles, des mesures seront prises pour élargir le champ de compétences des collectivités territoriales afin de leur donner les moyens d'une plus grande autonomie."
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