«Depuis que mon mari était décédé il y a une vingtaine d'années, je bute contre une double difficulté majeure. D'abord, c'est ma petite maison qui est en grand danger : le ravin, qui n'est qu'à 10 mètres, risque de l'emporter comme cela a déjà englouti plusieurs logis depuis un certain temps dans ce coin de la ville. Ensuite, je mange et m'habille très difficilement. Voyez mon âge ! Je ne parviens plus à travailler, à aller à la forêt ou à faire quelque chose... », témoigne, mine ridée, Adolphine Mabansa, 97 ans, ancienne enseignante de l'Ecole primaire, veuve de son état dans la ville de Kikwit, province du Kwilu dans le sud-ouest de la République du Congo (RDC).
Assise devant sa maison, une petite cane en main, aire désemparée, Mabansa ne voit à quel saint se vouer. A notre arrivée, elle sursaute de joie en scandant trois fois ces mots : «Mon dieu vient me rendre visite et me sauver».
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