Du 31 Octobre au 01 Novembre 2018, s'est tenue à Dakar (Sénégal) la retraite du Comité Consultatif Technique de l'IDEP (TAC) sur la révision des activités de formation et du programme de recherche de l'IDEP.
Cette retraite avait pour objectifs de réunir les membres du Comité Technique Consultatif, les directeurs et personnes ressources des cours, des représentants de la CEA, les partenaires de l'IDEP ainsi que des experts de haut niveau en vue d'évaluer les offres de formations actuelles de l'IDEP, suggérer des mesures d'accompagnement qui permettront d'optimiser l'impact de l'offre de formation et d'élaborer un nouveau catalogue de formation et de sujets de recherche en vue de repositionner stratégiquement l'IDEP dans son offre à ses bénéficiaires.
Le catalogue de formation actuel a besoin d'une refonte tenant compte du changement radical intervenu dans le paradigme du développement. L'adoption des Objectifs de Développement Durable et de l'Agenda 2063, qui mettent l'accent sur de nouvelles priorités de développement socioéconomique, et la nécessité de transformation structurelle des économies des pays africains entraînent des changements stratégiques quant aux besoins en renforcement de capacités des Etats membres et amènent l'IDEP à revoir ce catalogue et son approche de la formation. La formation qui est au cœur du mandat de l'IDEP est donc appelée à accompagner ce changement programmatique et à développer des synergies avec le volet recherche qui est aussi constitutif de l'offre de l'Institut.
La cérémonie d'ouverture a été présidée par Mme Karima Bounemra Ben Soltane, Directrice de l'IDEP, en présence de Mme Giovanie Biha, Secrétaire Exécutive Adjointe de la CEA, et du Représentant du Ministère de l'Economie, des Finances et du Plan du Sénégal, Mme Debo Sow.
Mme Karima Bounemra Ben Soltane a précisé le but de la retraite, à savoir revoir le catalogue de formation de l'IDEP pour les prochaines années. Elle a rappelé que l'idée d'organisation de la retraite était une recommandation du conseil Consultatif Technique à l'issue de sa dernière réunion tenue en début d'année 2018. « L'intérêt d'organiser une retraite sur les programmes de l'IDEP en ce moment est justifié par l'engagement des pays africains dans la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) conformément à l'Agenda 2030 des Nations Unies sans oublier l'Agenda 2063 de l'Union Africaine. L'implication de l'Afrique dans d'autres initiatives de développement est également une opportunité à saisir. En effet, nombre de pays africains sont engagés dans des accords régionaux et mondiaux tels que l'accord de Paris sur le climat, la Vision Minière Africaine (Africa Mining Vision), l'accord sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), le Programme d'Action d'Addis Abeba sur le Financement du Développement, etc. » a-t-elle ajouté.
Mme Biha quant à elle a évoqué dans la foulée l'occasion pour les pays africains de saisir les opportunités offertes dans un monde en perpétuel changement. La CEA en tant qu'institution mère et l'IDEP devraient également saisir ces opportunités et aborder les questions de l'heure. Elle a cité comme exemple la mobilisation des ressources pour financer le développement. Elle a insisté sur des points majeurs : la nécessité pour les programmes de renforcement de capacités d'opérationnaliser les opportunités susmentionnées afin que des concepts tels que la transformation structurelle ou la diversification économique ne soient pas de vains mots ; le rôle de la planification du développement dans la quatrième révolution industrielle ; et l'importance d'aller au-delà des formations afin de s'assurer que les stagiaires de l'IDEP soient en mesure d'influencer réellement les politiques dans leur pays.
Mme Sow, au nom du Directeur Général de la Planification et de l'Economie du Sénégal, M. Pierre Ndiaye, a remercié la Directrice de l'IDEP, pour avoir associé son institution à cet évènement. Elle a souligné l'importance pour l'IDEP de s'aligner aux exigences internationales mais aussi le lien qui devrait exister entre la formation et la recherche pour rehausser le label de l'IDEP.
Cette retraite a connu la participation de 35 délégués et représentants des organisations intergouvernementales, ainsi que de nombreuses personnes ressources, notamment des directeurs à la Commission Economique pour l'Afrique (CEA), et des représentants de ENDACACID, de l'UNESCO, de l'OIF. Un élément important qui était attendu à l'issue de la retraite est la finalisation du plan stratégique de l'IDEP qui sera soumis plus tard au conseil d'Administration pour approbation.
Elle s'est appesantie sur les questions liées aux offres de formations de l'IDEP, débattue et analysée par les membres du Comité Consultatif (TAC), les Experts, et des professeurs venant d'institutions telles que l'université de Ngaoundéré et l'université d'Afrique du Sud (UNISA), et de la Division Formation de l'IDEP. Ils ont procédé à une évaluation de ses offres de formations de l'institut, ainsi que l'identification des grands domaines d'intervention prioritaires pour l'IDEP dans le cadre du prochain plan stratégique à travers des séances de travaux de groupe.
Un certain nombre de recommandations ont été faites par les participants à l'issue de cette importante retraite. Sur les questions liées aux parcours de formations de l'IDEP, la mise à jour de certains modules de cours, l'intégration de nouveaux cours en lien avec les défis du moment et des mesures d'accompagnement qui permettront d'optimiser l'impact de l'offre de formation. Ils ont souligné l'importance du programme de formation et de renforcement de capacités comme moteur de croissance et de la transformation structurelle du continent. Dans ce cadre, la cohérence entre les agendas internationaux (2030, 2063) et les programmes de l'IDEP ont été mis en exergue.
« Aujourd'hui il y a de nouvelles problématiques qui apparaissent, les économies sont en mutation dans le monde mais surtout sur le continent Africain et l'IDEP doit profiter de ce momentum pour se positionner comme l'Institut qui va offrir des opportunités de formation des fonctionnaires sur ces nouvelles mutations qui concernent directement les questions de développement. » a déclaré Mme Bouraoui Khouja Asma, membre du Comité Consultatif (TAC).
Cette retraite a été vraiment enrichissante sur le plan des idées et a permis de faire une consolidation cohérente des offres de formation de l'IDEP. Des propositions pour l'améliorer et l'enrichir de nouvelles thématiques et modules liés aux questions de développement en Afrique ont été faites.
Les participants ont réaffirmé la nécessité de continuer à accompagner l'IDEP dans son repositionnement comme leader N°1 en Afrique dans la formation des cadres Africains. Depuis plus de 50 ans, l'IDEP, de par le mandat que lui ont donné ses Etats membres à travers l'Assemblée générale des Nations Unies, a contribué à renforcer de façon notable les capacités des fonctionnaires et autres officiels gouvernementaux du continent. Ses activités de formation couvrent toutes les sous-régions du continent africain et ciblent tous les secteurs liés au développement économique et social et à leur planification.
Au terme de cette rencontre, la Directrice de l'IDEP a remercié tous les participants pour leurs implications dans la réussite de cette retraite et les a invité à continuer la discussion sur le repositionnement de l'IDEP en lien avec les Agendas 2030 et 2063.
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