Au moins 23 expulsés sont morts à Kamako depuis le 1er octobre de faim ou de maladie, faute d'assistance, selon la société civile locale. La réponse humanitaire s'organise petit à petit, mais pas assez vite aux yeux de ces populations. Les besoins sont immenses et ils se sentent abandonnés à eux-mêmes dans une ville déjà sinistrée par la crise des Kamuina Nsapu. RFI s'est rendu sur l'un des sites spontanés où se sont installés ces déplacés : l'église EJCC, en réalité un chantier abandonné suite au conflit en 2017.
De la taule, et quelques murs de briques fouettés par la pluie : c'est là qu'a trouvé refuge Mambu Ndaye, 40 ans. Ce samedi matin, elle trie le peu de vêtements qu'elle a pu ramener d'Angola. « Je mets de côtés les vêtements qui sont sales pour les nettoyer. Mais je n'ai pas de quoi acheter du savon. Je les laisse là en attendant. »
...