Adoptés le 6 novembre dernier, des amendements à la loi sur l'information et les télécommunications (ICTA) renforcent fortement les sanctions prévues en cas d'abus sur internet. Reporters sans frontières (RSF) condamne des modifications dangereuses à l'approche des élections législatives et appelle au réexamen de cette loi par l'Assemblée nationale de Maurice.
Désormais, à Maurice, un message "contrariant" peut entraîner, pour celui qui l'envoie ou le diffuse sur internet, des poursuites pouvant aboutir à une condamnation allant jusqu'à 10 ans de prison. À l'origine, la loi sur l'information et les télécommunications de 2001 (ICTA) ne mentionnait que les messages entraînant l'anxiété ou la détresse chez leurs destinataires, des pathologies pouvant être constatées à l'aide d'une évaluation psychologique. Mais pour "remettre de l'ordre" et lutter contre les "dérives" sur internet, Barlen Vyapoory, le président par intérim de Maurice, vient d'approuver des modifications qui ouvrent la possibilité pour tout individu de porter plainte et d'obtenir réparation pour une publication, un commentaire, un partage, et même un "j'aime" "dérangeant", "humiliant" ou "contrariant".
...