On exige un dialogue social en bonne et due forme après que Benkirane l'a sabordé
«Les revendications des syndicats sont coûteuses pour le budget de l'Etat et il est quasiment impossible d'y répondre favorablement aujourd'hui ou demain vu la situation économique actuelle ». C'est ce qui ressort de l'interview d'Abdelhak El Arab, conseiller du chef du gouvernement chargé des questions sociales, accordée dernièrement au site officiel du Parti de la justice et du développement (PJD). D'après lui, le gouvernement a multiplié les gestes de bonne volonté à l'inverse des syndicats qui n'ont pas beaucoup avancé et n'ont affiché aucun signe positif. Dans ce sens, il a indiqué que le dernier round du dialogue social a été marqué par le retrait de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) en signe de protestation contre l'ordre du jour et la Confédération démocratique du travail (CDT) en raison de l'absence d'une nouvelle offre gouvernementale. Et que seule l'Union marocaine du travail (UMT) a donné de bons signes. « Et c'est pourquoi, nous avons décidé de créer un comité technique afin d'affiner les offres des deux parties et de tenter de trouver un terrain d'entente », a-t-il déclaré. Et de rappeler que le gouvernement cible davantage les petits fonctionnaires en situation difficile avant de s'attaquer aux dossiers revendicatifs des hauts fonctionnaires (médecins, enseignants, administrateurs... ). Sachant que l'offre gouvernementale propose 400 dirhams d'augmentation pour les fonctionnaires classés de l'échelle 5 à 10 -échelon 5-, étalés sur trois années, des augmentations au niveau des allocations familiales et la régularisation de certains dossiers.
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