On n'y est. Le 22 novembre s'ouvre officiellement la campagne électorale conformément au calendrier électoral établi par la Céni. Un grand tournant pour le processus électoral qui amorce là son dernier virage avant le dernier acte.
Dans un pays où les électeurs potentiels sont plus séduits par les actes de générosité posés en leur faveur que la pertinence des programmes de gouvernance soumis à leur critique, les candidats savent à quoi s'en tenir. Au-delà du discours politique souvent démagogique, ils sont astreints à se constituer un budget solide pour répondre à toutes les sollicitations. Candidats à la présidentielle, à la députation nationale et provinciale, tous seront logés à la même enseigne durant cette période, soumis aux mêmes contraintes qu'impose l'enjeu électoral. Kinshasa et l'arrière-pays s'apprêtent, en effet, à vivre des moments hystériques et agités sur fond d'un challenge entre candidats se disputant un électorat fluctuant évoluant au grès des largesses et des promesses leur faites. L'unité de mesure qui permettra de jauger du niveau d'encrage d'un candidat sera sans conteste sa capacité à déplacer les foules. Les candidats à la présidentielle dont la circonscription électorale est le territoire national seront appelés à sillonner tout le pays jusque dans les tréfonds des groupements et localités, via leurs cellules de campagne, pour engranger un maximum des voix. Un exercice, somme toute, périlleuse qui nécessite d'importants moyens financiers et une mobilité à toute épreuve.
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