Yaoundé — Ils étaient au total 49 dirigeants des secteurs public et privé de la République démocratique du Congo (RDC) à avoir suivi une formation de deux jours sur les procédures de règles d'origine appropriées pour l'homologation de produits industriels nationaux dans le régime tarifaire préférentiel harmonisé CEEAC-CEMAC.
Facilitée par le Bureau sous-régional pour l'Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), la formation s'est déroulée à Kinshasa dans le cadre d'une série de formations qui a déjà profité aux investisseurs locaux et aux responsables administratifs au Cameroun, en République du Congo, au Gabon et au Tchad.
Cette série de formations a pour ultime objectif d'activer pleinement le libre-échange au sein de la CEEAC et de faciliter la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), dont les instruments juridiques ont été signés le 21 mars 2018 à Kigali, au Rwanda.
Les participants devraient se servir des connaissances acquises lors de l'atelier pour mieux utiliser le régime tarifaire préférentiel en vigueur dans les pays de la CEEAC, étant donné que les arrangements actuels de la CEEAC ont supprimé les droits de douane des importations et des exportations intrarégionales des produits qui ont été fabriqués et transformés localement, mais qui étaient peu connus ou appliqués sur le terrain.
Selon le Secrétaire permanent du ministère du Commerce extérieur de la RDC, M. Lothe Ndjombole A Ponde François, qui a ouvert la session de Kinshasa, cet atelier a été une grande opportunité pour ses compatriotes de comprendre pleinement le fonctionnement du tarif préférentiel de la CEEAC et de le mettre à profit.
Les barrières tarifaires et non tarifaires ainsi que la diversification économique limitée et la complémentarité des produits entre les États d'Afrique centrale ont contribué à la faible performance de la sous-région en termes de commerce intra-africain, qui se situe à environ 3 % contre 17 % en moyenne pour l'Afrique.
La formation à Kinshasa porte à 261 le nombre de personnes formées pour tirer parti du régime tarifaire préférentiel harmonisé CEEAC-CEMAC afin de stimuler le commerce intrarégional en Afrique centrale dans cinq pays de la sous-région. Les parties prenantes dans le reste des pays de la sous-région seront également atteintes.
Le financement de cette activité a été possible grâce à un accord de contribution signé par l'Union européenne (UE) et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) en vue de la poursuite de l'harmonisation des instruments de politique commerciale de la CEEAC et de la CEMAC.