La mise en oeuvre de la ZLECA est nécessaire pour assurer la transformation économique de l'Afrique

20 Novembre 2018

Kigali, Rwanda, 20 Novembre (CEA) - La zone de libre-échange continentale africaine, la ZLECA, a le potentiel de stimuler le commerce régional et l'industrialisation du continent, plus particulièrement en Afrique de l'Est. Il convient désormais d'assurer la mise en œuvre effective de l'accord, signé en mars dernier à Kigali afin de tirer profit du potentiel dont dispose la région.

« Actuellement, les échanges commerciaux en Afrique de l'Est n'atteignent que la moitié de leur potentiel, et la demande locale croissante est satisfaite par les importations en provenance du reste du monde plutôt que par la production locale, a expliqué Andrew Mold, le Directeur par intérim de la CEA en Afrique de l'Est. La ZLECA va permettre aux pays d'Afrique de l'Est d'accroître les exportations de produits manufacturés dans la région et sur le continent. »

Andrew Mold s'exprimait lors de la séance d'ouverture de la réunion annuelle de la CEA en Afrique de l'Est, qui a lieu cette semaine à Kigali au Rwanda, et dont le thème principal est la mise en œuvre de la ZLECA.

Uzziel Ndagijimana, le Ministre rwandais des Finances et de la Planification économique, a souligné que « la ZLECA a démontré un consensus remarquable sur le continent, mais cela ne suffit pas - nous avons besoin de ratifier l'accord pour aller de l'avant. Nos efforts seront vains si nous n'atteignons pas 22 ratifications d'ici au mois de mars prochain. »

Alors que 49 pays du continent ont signé l'Accord portant création de la ZLECA, seuls 12 pays l'ont ratifié à ce jour. Les négociations sur les modalités de libéralisation du commerce des biens et services se poursuivent, la CEA fournissant un appui technique aux États membres pendant cette phase de négociation.

David Luke, le coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale de la CEA, insiste : « Plus la libéralisation sera ambitieuse, plus les gains en termes de croissance du PIB et des exportations seront importants. Cependant, nous avons encore besoin de gagner les cœurs et les esprits du secteur privé et de la société civile, qui seront les véritables acteurs de la mise en œuvre de la ZLECA ».

Selon l'analyse de la CEA, les pays les plus petits sont ceux qui connaîtront la plus forte augmentation des exportations intra-africaines - jusqu'à 68% d'augmentation pour un pays comme le Rwanda. En moyenne, le commerce intra-africain devrait augmenter de 50 % après la mise en œuvre de la ZLECA. Des gains en termes de bien-être sont également attendus sur tout le continent.

Toutefois, « il est nécessaire de relever les défis qui demeurent en matière de barrières non tarifaires et de restrictions au commerce de certains produits de base pour réellement bénéficier des opportunités commerciales », a souligné Matia Kasaija, ministre des Finances, de la Planification et du Développement économique de l'Ouganda.

La réunion, organisée par le bureau de la CEA pour l'Afrique de l'Est, réunit plus de 250 participants des 14 pays couverts par le bureau sous-régional. Son objectif est de parvenir à un consensus sur les modalités de mise en œuvre de la ZLECA, tout en favorisant l'intégration régionale.

Contact : Didier Habimana (+250 788 493 377), Priscilla Lecomte (+250 733 111 321)

Les 14 pays couverts par le bureau de la CEA pour l'Afrique de l'Est sont: Le Burundi, les Comores, la République démocratique du Congo, Djibouti, l'Erythrée, l'Ethiopie, Madagascar, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan du Sud et la Tanzanie.

Les 12 pays africains ayant ratifié l'Accord sont: le Tchad, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Mali, le Niger, le Rwanda, la Sierra Leone, l'Afrique du Sud, le Swaziland et l'Ouganda.

Publié par :

La Section des communications

Commission économique pour l'Afrique

BP 3001

Addis-Abeba (Éthiopie)

Tél. +251 11 551 5826

Adresse électronique : eca-info@un.org

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.