Le Rapport sur le développement durable en Afrique 2018: Vers un continent transformé et résilient a été lancé lors de la douzième session du Comité des Directeurs généraux des Bureaux nationaux de Statistique, qui a été parrainé par le Gouvernement soudanais.
La réunion a eu lieu au « Friendship Hall », à Khartoum, au Soudan. Le Rapport annuel qui est rédigé conjointement par la Commission économique pour l'Afrique, la Commission de l'Union africaine, la Banque africaine de développement et le Programme des Nations Unies pour le développement - Bureau régional pour l'Afrique souligne les progrès accomplis par l'Afrique et les enseignements tirés de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et l'Agenda continental 2063. Le rapport de cette année met l'accent sur cinq objectifs de l'Agenda 2030, notamment les Objectifs 6 - (Eau potable et assainissement), 7 (Énergie abordable et propre), 11 (Villes et communautés durables), 12 (Consommation et production responsables), et 15 (La vie sur terre) ainsi que : et les objectifs correspondants à la vision de l'Agenda 2063. La science, la technologie et l'innovation sont soulignés dans un chapitre séparé comme un moyen important de mettre en œuvre les cibles de l'objectif 17.
Au cours du lancement, M. René Kouassi, le Directeur du Département des Affaires économiques à la Commission de l'Union africaine, a déclaré que le rapport était le deuxième d'une série qui présente de manière intégrée les progrès des deux programmes. Il a en outre noté que le rapport s'inscrivait dans le thème du Forum politique de Haut niveau de 2018, "La Transformation vers des sociétés durables et résilientes".
En lançant le rapport, M. Adam Elhiraika, le Directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance de la Commission économique pour l'Afrique, a souligné les progrès réalisés par les pays africains concernant chacun des six objectifs du développement durable et les enseignements tirés. Il a noté que malgré les progrès et l'augmentation des financements consacrés à l'eau, à l'assainissement et à l'énergie, seulement 24% de la population a accès à des sources d'approvisionnement en eau gérées ou dirigées en toute sécurité et environ 53% de la population a accès à l'électricité. Face à l'urbanisation rapide en Afrique, les États membres doivent intégrer la planification urbaine dans leurs plans de développement nationaux et investir dans des infrastructures de base leur permettant de bénéficier des avantages de l'agglomération de population. La plupart des pays africains investissent moins de 1% de leur PIB dans la recherche et le développement et la collaboration entre les secteurs public et privé est limitée dans ce domaine.
En conclusion, il a souligné la nécessité de disposer des systèmes de collecte et de gestion de données robustes, d'une coordination institutionnelle renforcée au sein des pays et entre partenaires de développement, ainsi que d'innovations renforçant la planification intersectorielle et la collaboration en vue d'une mise en œuvre cohérente et efficace de deux agendas. Les pays africains doivent investir davantage dans la recherche et le développement pour renforcer leurs capacités scientifiques et technologiques indispensables à une industrialisation et à une transformation économique plus rapide.