Les boursiers "Tajudeen AbdulRaheem" 2018 originaires du Sénégal, d'Afrique du Sud et de la Côte d'Ivoire

30 Novembre 2018

Dakar — IDEP) - L'Institut Africain de Développement Économique et de Planification (IDEP) a organisé, un séminaire de recherche avec la promotion 2018 du programme Abdulraheem Tajudeen de bourses pour chercheurs ce 29 novembre.

Dans un contexte où l'accord sur la ZLECAf est appelé à entrer en vigueur, l'IDEP a accueilli quatre chercheurs qui ont travaillé pendant trois mois sur des sujets relatifs au développement commercial et à l'intégration en Afrique. Les sujets de recherche explorés par les chercheurs sont :

«Intégration régionale, ouverture commerciale et croissance économique en Afrique», par Dr. Ouéi Karim DIAKITE, maître-assistant - UPGC - Korhogo - Côte d'Ivoire.

«Réexaminer les exportations de l'Afrique du Sud vers les pays africains: approche du modèle de gravité spatiale», par Dr. Kabeya Clement MULAMBA, chercheur postdoctoral, chaire de recherche sud-africaine en développement industriel, école d'économie de l'université de Johannesburg.

«Investissement direct étranger et diversification des exportations en Afrique subsaharienne: les institutions gâchent-elles tout?», par Dr. Lassana CISSOKHO, Ph.D. en économie, professeur adjoint, faculté des sciences économiques et de gestion, Université Cheikh Anta DIOP, Dakar, Sénégal.

«Perspectives sur la législation et les politiques relatives à la protection de la santé des personnes, des animaux et des plantes ou à la santé des risques liés au commerce en Afrique du Sud, au Botswana et en Namibie», par Mme Biandri JOUBERT, chercheuse en LLD à la North West University, en Afrique du Sud.

Au cours de leur séjour à l'IDEP, les chercheurs ont chacun produit un rapport de recherche et une note d'orientation sur les politiques dans le but de contribuer à faire avancer les frontières de l'action de développement et de renforcer l'interface entre la recherche et la formulation des politiques en Afrique.

Ce séminaire de recherche a réuni principalement des praticiens et chercheurs en politiques des universités, des gouvernements et d'autres organisations. Les documents de recherche ont été commentés par des chercheurs en provenance de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'Université de Dakar, de l'Université de Yaoundé 2-Soa et de l'Université Nazi Boni de Bobo Dioulasso.

Il a été retenu des discussions de cette rencontre que dans un contexte où l'accord de la ZLECAf est appelé à entrer en vigueur en juillet 2019, lors du 33eme Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine, il est important que les pays africains réfléchissent et agissent sur des aspects qui permettront de fluidifier les canaux de transmission de l'intégration par le commerce et booster le volume des échanges de biens et de services.

Des implications politiques pertinentes sont ressorties, notamment :

Si la proximité entre les pays détermine le volume des échanges, le postulat selon lequel la ZLECAf a le potentiel de doper le commerce intrarégional est bien vérifié. En effet, la proximité géographique détermine fortement le volume des exportations d'un pays donné vers d'autres pays ayant des frontières communes.

Le développement des infrastructures nationales et régionales faciliterait l'intégration commerciale du fait de la possibilité de réduction des coûts de transaction dans l'espace.

La qualité des institutions est un déterminant important des investissements en Afrique Subsaharienne, notamment les investissements directs étrangers. Ainsi, les décideurs politiques devront réfléchir sur les meilleures moyens d'améliorer le climat des affaires pour une réussite des négociations de la seconde phase de l'accord de la ZLECAf.

Une opportunité de diversification du tissu industriel africain se présente bien avec la ZLECAf du fait des avantages potentiels que présente l'espace pour les pays membres et pour les partenaires économiques des autres continents.

La législation dans le cadre de la ZLECAf doit également aller dans le sens de la mise en place d'un cadre juridique africain harmonisé sur les normes sanitaires et phytosanitaires.

Découvrez en vidéo, le portrait et l'avis des quatre chercheurs que l'IDEP a accueilli :

Le programme de bourses de visites Tajudeen Abdul-Raheem est l'un des trois (3) programmes de bourses de visites offerts à l'IDEP, les autres étant le programme de bourses de visites pour cadres africains et le programme de bourses de visites d'études intra-africaines pour cadres travaillant sur les politiques. Ces programmes permettent à l'institut de contribuer à forger une interface plus solide entre la recherche et les politiques, interface qui fait cruellement défaut en Afrique et dont le renforcement ne peut qu'être avantageux pour le développement du continent. Les résultats de recherche des lauréats serviront les besoins des communautés politiques non seulement au niveau continental, mais aussi aux niveaux sous-régional et national. Tajudeen Abdul-Raheem (1961 - 2009) était sûrement l'un des panafricains les plus engagés de sa génération, ne perdant jamais l'occasion, en tant qu'universitaire et activiste, de porter la flamme de l'intégration et de l'unité africaines. Son exemple a permis à bien d'autres personnes, en Afrique et au-delà, de renouveler leur foi en ce continent malgré les espoirs anéantis par une succession de dirigeants sans vision et dont les politiques ont peu servi la cause panafricaine. C'est en reconnaissance à sa contribution à la construction d'un agenda panafricain et au développement d'une conscience panafricaine que les bénéficiaires du programme de bourses de visites de l'IDEP pour chercheurs sur les politiques de développement sont officiellement appelé(e)s Boursiers(ères) Tajudeen Abdul-Raheem.

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