La crise qui frappe le Burundi depuis que le président Pierre Nkurunziza a pris la décision controversée de briguer un troisième mandat en 2015 demeure irrésolue. Après l’absence remarquée du gouvernement burundais lors du cinquième et dernier tour du dialogue organisé le 30 octobre dans le cadre de l’initiative de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) visant à dénouer la crise, les pourparlers se sont achevés sans résultats tangibles.
Le processus a été entravé par la réticence manifeste des dirigeants régionaux à critiquer les violations des droits humains par Nkurunziza ou à faire pression pour obtenir l’établissement des responsabilités, beaucoup d’entre eux ayant leurs propres bilans préoccupants en ce domaine. Ils semblent préférer défendre le principe de non-ingérence plutôt que de réclamer un changement réel susceptible d’aider à mettre fin à la violence, à la répression et à l’impunité quasi totale qui sévit au Burundi depuis le début de la crise.
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