Afrique de l'Ouest: Le CREPMF et la Banque mondiale se liguent pour une meilleure attractivité des marchés financiers

7 Décembre 2018

La Société financière internationale (Sfi), la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird), l'Association internationale de développement (Ida) et le Conseil régional des marches publics et financiers (Crmpf) ont signé un protocole d'accord pour une assistance technique. Prévu pour débuter en février 2019, ce compagnonnage devrait se traduire par une meilleure attractivité du marché financier vis-à-vis des investisseurs aussi bien régionaux qu'internationaux.

La cérémonie de signature s'est tenue le jeudi 6 décembre à Dakar, en présence du gouverneur de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, M. Tiémoko Meyliet Koné.

Le président du CREPMF, confie que le présent protocole d'accord a pour but de concrétiser le programme conjoint du Groupe de la Banque Mondiale en faveur des marches financières dénommé « Joint Capital Markets Program (J-CAP) ».

A en croire, M. Mamadou Ndiaye l'objectif du programme est d'élargir les marches financiers nationaux pour financer le développement des pays cibles à travers l'essor des marches des capitaux d'emprunts et des capitaux propres afin d'accroitre et de diversifier l'offre de financement en faveur des entreprises et de l'économie réelle.

Dans cette même veine, le secrétaire du Programme conjoint (J‑CAP), M. Jean Pierre Lacombe, par ailleurs, Représentant de la Société Financière Internationale (Sfi) avise que le Programme conjoint sur les marchés financiers du Groupe de la Banque Mondiale, est un programme global visant à développer les marchés des capitaux locaux.

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Selon lui, c'est dans un souci de répondre à la demande de financement d'investissements à long terme et en monnaie nationale en faveur de l'économie réelle.

Et ce particulièrement pour les secteurs prioritaires au développement des économies de l'UEMOA tels que l'agriculture, l'industrie, les infrastructures et le logement.

Aussi, Mamadou Ndiaye de poursuivre que les actions prévues au titre du J-CAP sont-elles en phase avec les objectifs des Reformes adoptées par le Conseil des ministres de l'UMOA en mars 2016 et du Plan stratégique 2014-2021 du marché financier régional.

M. Ndiaye fait savoir que ces réformes visent notamment la consolidation de la gouvernance et des capacités du régulateur, des structures centrales et des intervenants commerciaux agréés.

A cela, il ajoute l'amélioration de l'attractivité du marché et le renforcement de la protection des épargnants.

De façon spécifique, précise le patron du CREPMF, ce projet permettre l'accélération de certaines actions structurantes, supervisées par le Conseil Régional et, identifiées dans le rapport du Haut Comité ad'hoc sur le financement des économies telles que la promotion des instruments financiers innovants (capital-investissement, obligations vertes, Obligation sociales, Obligation durable, Organismes de Placement Collectif en Immobilier).

Il sera également question de la mise en place d'outils tels que le Fonds de Protection des Épargnants pour renforcer les mécanismes de protection existants et la finalisation du projet de Loi Uniforme sur les infractions boursières.

M. Ndiaye s'est réjoui du démarrage prochain des février 2019, de ces chantiers dont l'impact devrait se traduire par une meilleure attractivité du marché vis-à-vis des investisseurs aussi bien régionaux qu'internationaux.

Selon lui, la mise en œuvre du J-CAP nécessite également la conduite d'actions transversales telles que l'harmonisation de la fiscalité des valeurs mobilières, l'amélioration du cadre de gestion de la dette publique l'attrait des investisseurs internationaux grâce à l'accroissement de la visibilité du marché financier.

Pour maximiser les synergies au bénéfice de l'UEMOA, M. Jean Pierre Lacombe confie que JCAP désire avoir une coordination étroite avec les autorités de la région et la Banque Africaine de Développent, qui facilite les flux d'expertise entre institutions.

M. Paolo B. Zacchia, Directeur par intérim Représentant de la Banque Mondiale, pour sa part, estime que concrétiser le démarrage d'une assistance technique répond à de nombreuses attentes notamment au fait que la zone de l'UEMOA continue de poursuivre des initiatives d'envergure régionale.

A cela, M. Paolo y greffe la nécessité d'établir un marché des capitaux plus dynamique et offrant des classes d'actifs plus variées aux entreprises pour leur permettre de trouver des sources de financement plus adaptés et à des prix plus compétitifs.

Sans oublier des attentes d'ordre institutionnel avec une mise en synergie des forces avec comme ligne de mire l'ambition d'aller ensemble plus loin et de faire du marché des capitaux de l'UEMOA un hub financier qui compte au sein de l'Afrique.

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