A la française
Dès lors, le pilote du projet, loin de s'avouer vaincu, n'avait qu'à se rabattre sur son... dernier joker. Et cela en brandissant l'exemple de la France où l'expérience de l'accompagnement du prisonnier a -- il est vrai -- connu un franc succès qu'avaient salué, en son temps, plusieurs pays de réputation planétaire en matière de droits de l'homme. «On n'avait plus, alors, qu'à s'en inspirer», indique M. Mezghich qui se lancera dans une «offensive de séduction» à l'adresse des différentes parties concernées (juges, juristes, avocats, directeurs de prisons, ONG, bureaux de l'emploi, entreprises publiques et privées, organisations nationales... ) qui ont été impliquées dans une série de séminaires et de journées d'études tous axés sur ce sujet. Une fois ce dernier enfin démystifié et donc adopté, il fallait passer à l'acte, à l'exécution du projet. Et cela en se ruant sur l'Hexagone. Là où vingt stagiaires tunisiens emmenés par notre interlocuteur ont effectué, deux semaines durant, une session de formation animée par des experts et partagée entre les villes de Lille et Lyon. «Face à ces éminents spécialistes, les leçons ne pouvaient être que bénéfiques», affirme M. Mezghich, qui a tenu à remercier vivement ses homologues français pour leur précieuse contribution à la réussite de ce stage.
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