Il faut, d'ailleurs, se rendre dans la région du Kef pour se rendre de cette évidence qui rend superflu tout commentaire.
Si, en effet, certains enfants peuvent emprunter le bus le matin, d'autres sont, au contraire, obligés de faire un long trajet à pied pour rejoindre les bancs de leurs écoles. Ils le font aussi dans des conditions difficiles quand la nature est capricieuse et que le temps est maussade et peu clément à la promenade dans ces régions où l'hiver toujours rigoureux, dure souvent quatre mois. Allala, un homme qui a dépassé la quarantaine, habite dans la région de Sfaya dans la délégation frontalière de Sakiet Sidi Youssef. L'école de la localité ayant fermé ses portes, il y a deux ans, faute d'effectifs élèves, il a du transférer ses deux enfants dans l'école de la ville de Sakiet à plusieurs encablures de son domicile. Il nous exprime avec un ton empreint de tristesse profonde toutes les misères qu'il endure chaque jour pour s'acquitter de cette besogne imprévue qui l'a poussé à accompagner chaque jour ses deux enfants à l'école de la ville
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