Addis-Abeba, le 11 décembre 2018 (CEA) - « Dans un monde turbulent et imprévisible où le multilatéralisme est menacé, nous avons de collaborer plus étroitement afin de soutenir les Agendas 2030 et 2063 », déclare Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (ECA).
Songwe exhorte les Institutions des Nations Unies à se rallier aux initiatives continentales en cours visant à stimuler l’intégration et le commerce intra-africains et à celles visant à exploiter le secteur privé et l’économie numérique dans le but de réduire la pauvreté et de promouvoir la transformation structurelle.
Elle Tels sont ses propos en tant que Co-présidente lors d’un évènement réunissant des représentants de la CEA et des groupes régionaux de développement durable des Nations Unies (R-UNSDG) couvrant l’Afrique australe, de l’Est, de l’Ouest et centrale, afin de débattre de stratégies à mettre en place pour renforcer la collaboration en vue d’une plus grande efficacité et d’une plus grande rentabilité au niveau régional.
La réunion d’une journée qui s’est tenue à Addis-Abeba, le 10 décembre était conforme aux réformes en cours aux Nations Unies, qui accentuent la nécessité d’un repositionnement du système des Nations Unies pour concrétiser les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063.
Les discussions ont été co-présidées par Ahunna Eziakonwa, Directrice du PNUD pour l’Afrique et Président du R-UNSDG, qui exhorte les parties prenantes à veiller à ce que leurs travaux soient alignés sur les priorités de développement du continent.
« Nous devons regarder au-delà de nos Institutions individuelles et nous voir comme une grande organisation appelée à aider l’Afrique à aller de l’avant. Il s’agit de l’Afrique et non de nous. Nous ne devons pas l’oublier. Efforçons-nous d’aligner nos activités sur les stratégies et les priorités du continent par l’intermédiaire de l’Union africaine et d’autres communautés régionales », indique-t-elle.
M me Eziakonwa déplore la tendance selon laquelle l’Afrique est perçue et abordée « comme un continent en développement qui ne sait pas ce qu’elle veut », et met en garde que cette attitude doit changer.
La Secrétaire exécutive adjointe de la CEA, Giovanie Biha, qui a présidé certaines des séances de la journée, informe dans ses remarques finales qu’elle se réjouit que « nous soutenions tous les réformes » et avons accepté de mettre en œuvre les éléments clés de la première phase des réformes.
« Nous avons convenus de la nécessité de rationaliser et de simplifier nos activités pour ne pas submerger nos concitoyens ; s’appuyer sur les mécanismes existants pour une meilleure prestation ; organiser des réunions conjointes R-UNSDG ; assurer une meilleure collaboration inter-institutions dans le cadre d’initiatives régionales telles que le Forum régional africain pour le développement durable (FRADD), et plus encore », déclare M me Biha
Elle félicite les secrétariats du MCR-Afrique et du R-UNSDG pour avoir travaillé sans relâche sur ce qu’elle décrit comme « la première réunion de ce type depuis la présentation de l’initiative de réforme des Nations Unies du SG ».
Joseph Atta-Mensah, Coordinateur du secrétariat conjoint MCR-Afrique, se dit « très satisfait de la participation et de la passion avec lesquelles les acteurs ont abordé les discussions ».
Alors que la mise en œuvre de la première phase des réformes se poursuit, M. Atta-Mensah exprime l’espoir que cette réunion « marquera le début d’une collaboration mutuelle heureuse en tant qu’unité des Nations Unies », à l’appui de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063 de l’UA.
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