Naturellement, il était question de débattre de questions économiques. Et ainsi en présence d'un très grand nombre d'économistes, le problème de la transition a été abordé. Deux interventions étaient présentées l'une par le Pr Mustapha Kamel Nabli et l'autre par M. Ahmed El Karam (président du directoire d'Amen Bank).
L'exposé de M. Kamel Nabli portait sur le coût économique de la transition politique, en retenant un certain nombre d'alternatives (prolongation de tendances, taux de croissance constant, etc.). Le Pr Kamel Nabli, de façon brillante, évalue le coût de la transition pour conclure que quel que soit le cas de figure retenu, la perte économique après 2011 est sans appel. Les données chiffrées ne trompent pas et rendent compte d'une véritable crise économique et sociale: hausse des prix et perte de pouvoir d'achat, nombre de plus en plus croissant de chômeurs, dégringolade de la valeur du dinar, déficit commercial, dette publique plus qu'inquiétante, etc. Au point que certains n'hésitent pas à regretter l'ère précédente où, précise-t-on, les classes les plus modestes bénéficiaient de prix maîtrisés et pouvaient ainsi faire face au quotidien sans grandes difficultés. C'est avec ces arguments que l'on procède à la distinction, entre l'avant et l'après-2011 en faisant remarquer que la période d'avant était plus favorable pour les citoyens et pour le pays que celle que l'on vit après 2011.
...