Leurs revendications consistent à vouloir changer de statut et adhérer, de la sorte, à la convention pétrolière, le but étant d'intégrer la Fédération générale du pétrole et des produits chimiques affiliée à l'Ugtt. Car, pensent-ils, le transport des marchandises ne cadre pas avec celui des hydrocarbures, ce dernier étant, selon eux, un métier à risque.
Jeudi, une réunion de médiation avec le gouverneur de Ben Arous s'est soldée par un échec. Les grévistes n'en ont fait qu'à leur tête. De même, l'intervention à l'amiable de M. Afif Mabrouki, directeur général des carburants au ministère de l'Industrie, n'a pas réussi à les dissuader. Dans une déclaration à Mosaïque FM, il a jugé inopinée leur grève qui a causé une perturbation d'approvisionnement en carburants, appelant les usagers à ne pas affluer sur les kiosques pour éviter l'épuisement des réserves en essence. Constat confirmé par la chambre syndicale des gérants et propriétaires des stations-service : l'approvisionnement risque d'être suspendu au Grand-Tunis. De son côté, le président de la Chambre syndicale des transporteurs et du transport des produits dangereux, M. Fethi Zouari, avait indiqué sur les ondes de la même radio qu'une nouvelle réunion aura lieu lundi afin de d'examiner les revendications en question. Il n'a pas manqué de qualifier cette grève d'illégale, pouvant nuire à l'économie nationale. Soit un mouvement anarchique qui n'a aucune raison d'être. Il n'est encadré par aucun syndicat, relève le ministre du Transport, Hichem Ben Ahmed.
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