Une décision de la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) sur une possible liberté provisoire à accorder à Laurent Gbagbo et à Charles Blé Goudé était attendue vendredi dernier. En lieu et place de ce verdict de la CPI, des proches de l'ancien président ont créé le buzz et sur les réseaux sociaux et dans les rues de Yopougon, l'un des quartiers populaires d'Abidjan, en annonçant cette libération. Ce n'était qu'une rumeur mal fondée sur les débats qui ont eu lieu au tribunal.
Simone Gbagbo, puisque c'est d'elle qu'était partie la rumeur, était allée vite en besogne, devançant l'iguane dans l'eau, ou plus exactement les juges dans le prétoire. Mal lui en prit, car plus de 72 heures après la date initialement prévue pour le rendu de la décision des juges, les partisans du célèbre prisonnier de Scheveningen ont la gueule de bois. En effet, après les cris de joie, le torrent d'alcool ingurgité pour fêter la libération annoncée, ils ont la mine déconfite par la longue et angoissante attente d'un verdict qui ne vient pas.
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