IATF 2018 - Les dirigeants africains sont instamment priés de réaffirmer leur engagement à renforcer le secteur agricole du continent

16 Décembre 2018

Le Caire — Les dirigeants africains doivent honorer leur engagement d'affecter 10% de leurs budgets à l'agriculture si le continent veut renforcer la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté et stimuler la croissance économique, déclare Batanai Chikwene, de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).

S'exprimant à la Foire commerciale intra-africaine (IATF) au Caire en cours, M. Chikwenhe, Responsable de la gestion des programmes au Centre de la politique commerciale africaine (CAPC) de la CEA, indique que le continent est sur le point de réaliser de grands progrès dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et qu'il faut davantage de ressources pour soutenir l'agriculture et les petits exploitants agricoles.

« La ZLECA apportera une aide considérable aux petits exploitants agricoles et aux nouvelles entreprises sur le continent. En plus de leur fournir un accès au marché de 97% et un cadre en vue de faciliter les échanges, il éliminera les obstacles qui entravent leur croissance. Mais, l'accès au financement est important et c'est pourquoi je pense que le temps est venu pour nous de prier instamment nos dirigeants de s'engager de nouveau et de renforcer les capacités des exploitants agricoles pour qu'ils accroissent leur productivité », fait-il savoir.

M. Chikwene dit que, dans le cadre de l'Accord, les exploitants agricoles africains doivent être prêts non seulement à nourrir les populations de leur pays, mais également à l'ensemble du continent et à pénétrer les marchés internationaux.

Il ajoute que le secteur privé a également un rôle crucial à jouer dans le financement du secteur et que la petite agriculture africaine est essentielle au succès économique du continent, d'où la nécessité pour les dirigeants de se recentrer sur ce secteur.

Les dirigeants africains ont convenu à Maputo (Mozambique) en 2003 de se concentrer à nouveau sur la création de secteurs agricoles plus dynamiques et plus forts sur le plan national. Dans la Déclaration de Maputo, ils ont également convenu de réinvestir au moins 10% de leur budget national afin de renforcer la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté et lancer le développement rural.

« Jusqu'à présent, seuls quelques-uns de nos pays ont tenu leurs promesses. Nos exploitants agricoles ont besoin de soutien pour que la ZLECA fasse la différence énorme à laquelle nous nous attendons qu'elle produise sur le continent », informe M. Chikwene.

Pour sa part, Khalid Ahmed, Chef du Secteur privé et du financement du commerce à la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), dit : « Les petits exploitants et les PME sont essentiels au développement global de l'Afrique et doivent être encouragés à se développer. Ils contribuent de manière significative aux économies des pays africains et répondent aux besoins fondamentaux de la population ».

Il fait savoir que l'accès aux fonds est important pour eux, ajoutant que les institutions financières doivent être mandatées pour développer des produits spécifiques destinés à aider les petits exploitants et les PME du continent.

Ahmed Elmekass, Coordinateur de l'UA-SAFGRAD et Sherine Sherin El-Sabag, Experte en développement du commerce et Conseillère en développement industriel au Ministère égyptien de la planification, de la surveillance et de la réforme administrative, qui ont également soutenu l'appel à une mobilisation de ressources supplémentaires à allouer au secteur agricole en Afrique.

L'IATF est une plate-forme conçue pour aider les entreprises africaines à pénétrer sur le vaste marché créé par la ZLECA.

Plus de 50 000 négociateurs, entreprises, industries, investisseurs, pays et fournisseurs renommés participent à l'IATF, où des transactions, des contrats et des opérations d'investissement d'une valeur pouvant aller jusqu'à 25 milliards de dollars doivent être scellés.

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