Durant le dernier meeting de Jean Ping, le 15 décembre, les gabonaises qui le soutiennent ont interpellé Marie-Madeleine Mborantsouo et Lucie Milebou. La première est à la tête de la Cour constitutionnelle, l'autre est présidente du Sénat. Les opposantes considèrent la dernière modification constitutionnelle comme un acte de haute trahison commis avec la complicité du Sénat.
Sous les applaudissements d'une foule émue par les mots prononcés, madame Yembi, représentante des femmes de la CNR, n'a pas hésité sur les termes employés, pour fustiger le comportement de la haute Cour : « la énième modification de la constitution en ses articles 13 et 16 participe de son ambition coûte que coûte à barrer la voie à l'alternance et au changement incarné par le président Jean Ping, vainqueur incontesté et incontestable de la dernière élection présidentielle d'août 2016 », a telle martelée. En novembre dernier, en l'absence d'Ali Bongo Ondimba, les juges de la Cour constitutionnelle avaient ajouté un alinéa dans la loi fondamentale du pays.
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