Le vivre-ensemble dans un Etat de droit est plus qu'un impératif. Mais selon les marcheurs de ce samedi, les évènements de Yirgou viennent démontrer qu'il peut être mis à mal et ce, de façon anodine. «Accepter de vivre ensemble en respectant les différences entre les uns et les autres», tels sont les maîtres mots de ce meeting au cours duquel, le Dr Daouda Diallo, porte-parole du CISC a rappelé que «C'est la diversité des couleurs du tapis qui lui donne son éclat».
Du bilan actuel de la situation à Yirgou, Daouda Diallo révèle qu'il est de 75 morts et plus de 6000 déplacés. Il précise que les chiffres continuent d'évoluer sur le terrain. Sur le plan sociale, tout en reconnaissant qu'une bonne assistance est mise en place dans la commune de Kelbo et à Arbinda, Daouda Diallo fait remarquer que les déplacés ont de sérieux problèmes pour se nourrir, se vêtir et se soigner. «La prise en charge psychologique laisse à désirer. Sur le plan économique, beaucoup de biens ont été détruites et emportés. Les animaux des déplacés sont toujours pris en otage par les Koglwéogos qui prétendent s'approprier ou hériter désormais de ses animaux», déplore M. Diallo.
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