... sur le processus électoral en République démocratique du Congo (RDC). Dans quelques jours, si aucun recours en contestation de la victoire du candidat Félix Tshisekedi à la présidentielle du 30 décembre n'est pas introduit par son rival, Martin Fayulu, de l'opposition comme lui, la Cour constitutionnelle se prononcera sur le scrutin. Pour valider les résultats de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), communiqués le 10 janvier, et donc laisser la voie libre au vainqueur déclaré de prêter serment en qualité de nouveau président de RDC.
Si, au contraire, une telle démarche est engagée ( ce qui paraît probable au regard des déclarations de Martin Fayulu), les juges du contentieux électoral prendront le temps de l'examiner, de la déclarer recevable ou non. Dans les deux cas de figure, leur décision sera le seul moyen de mettre un terme à l'affaire, même si, dans les délibérations de ce type, les parties lésées ou qui se considèrent telles gardent un souvenir amer de ce qui leur est arrivé, malgré la rigueur de la loi. Mais elles peuvent alors apprendre à mieux connaître l'environnement dans lequel elles se trouvent, et prendre la mesure des contraintes de leur engagement politique. Il arrive, en effet, que l'intérêt général débride les passions vindicatives les plus déterminées chez des gens qui savent en apprécier le bien-fondé.
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