Quelques mois avant la tenue des scrutins en République Démocratique du Congo, la position mi-ange, mi-démon de l'Udps soulevait déjà des inquiétudes auprès de la population assoiffée du changement, quant à un possible revirement vers le camp du régime en place, conjugué aujourd'hui au passé récent, pour des fins d'intérêts personnels et "ventriotes".
D'abord, l'usage de la machine à voter acquiescé sans beaucoup d'hésitation, la volte-face du théâtre de Genève sous couvert de l'écoute de la Base, l'alliance trompe-l'œil de Félix Tshisekedi avec Vital Kamerhe à Nairobi, l'aisance de la campagne électorale pour la coalition CACH à l'intérieur du pays et, enfin, les propos adoucis et modérés de Fatshi et Cie à l'endroit de Joseph Kabila, à la veille de la proclamation des résultats. Tout cela rapproche la victoire du nouveau Chef de l'Etat à un pacte gagnant-gagnant avec le président sortant. Mais, Félix Tshilombo était-il le dauphin préalablement choisi par Joseph Kabila ou sa dernière carte en cas d'échec prévisible ?
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