Le 22 janvier 2018, le peuple libérien portait, à la magistrature suprême du pays, la star du football mondial, Georges Weah, au terme d'une élection serrée qui s'est jouée à deux tours, face à Joseph Boakai, vice-président du chef de l'Etat sortant, Ellen Johnson Sirleaf. Ce triomphe de l'ancienne vedette des stades avait, en son temps, soulevé des montagnes d'espoir chez de nombreux habitants de la terre d'accueil des anciens esclaves noirs américains. Et pour cause.
Le pays revenait de loin. Car, aux séquelles d'une histoire écrite en lettres de sang par la dictature et la guerre civile, s'étaient associés les ravages de la fièvre hémorragique du virus Ebola pour créer une pauvreté endémique au bout de laquelle n'était pas parvenue l'opiniâtreté de la seule femme, alors chef d'Etat en Afrique, malgré toute la sympathie de la communauté internationale qui lui a décerné en récompense de ses efforts, le Prix Nobel de la Paix et le Prix Mo Ibrahim. Une année après, quel bilan donc peut-on faire de la présidence de Weah ?
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