L'appréhension gagne peu à peu les Rodriguais. Une forte présence étrangère leur fait craindre que leur île connaisse le même sort qu'Agalega, où des développements sont entrepris sans que des détails des travaux ne soient rendus publics.
Un phénomène rare a été observé dans le ciel rodriguais la semaine dernière. Un bimoteur appartenant à AAM Geomatics (Pty) Ltd, une compagnie sud-africaine, n'a cessé de survoler l'île. Par coïncidence, le navire INS Sarvekshak est ancré à Port- Mathurin depuis plusieurs semaines. Le Picton Castle, voilier battant pavillon canadien, a également fait escale dans l'île vers le 13 janvier. Et si l'on en croit Rosaire Perrine, un élu de l'opposition, un bateau de surveillance français a également fait une halte dans les eaux rodriguaises au début du mois. «Il y a trop de coïncidences. Des Rodriguais m'ont approché. Ils veulent savoir pour quelle raison il y a tant d'activités à Rodrigues en ce moment, surtout quand on sait comment les différents gouvernements ont traité les Agaléens et les Chagossiens.»
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