Nairobi le 24 janvier 2019 (CEA) - Plusieurs hauts responsables du Gouvernement kényan, des représentants de divers syndicats et commissions ainsi que des dirigeants d'organisations internationales se sont réunis à Nairobi le 22 janvier pour soutenir le lancement de la campagne « Un service public honnête », baptisée Huduma Halisi (en swahili) au Kenya.
Huduma Halisi est une initiative de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) visant à promouvoir une culture de transparence, de responsabilité et d'intégrité dans la prestation de services publics dans les pays africains.
Le concept est conforme à l'appel lancé par l'Union africaine (UA) en 2018 en faveur de mesures à l'échelle du continent visant à faire de la lutte contre la corruption une « voie durable vers la transformation de l'Afrique ». Ledit appel a été lancé lors du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'UA en Mauritanie en 2018, où le Kenya a été choisi pour être le premier pays à exécuter le concept au niveau national.
« J'exprime notre gratitude à la CEA pour avoir choisi le Kenya comme pilote continental de la campagne pour l'honnêteté dans la fonction publique », déclare Margaret Kobia, Secrétaire du Cabinet du Kenya pour la fonction publique, la jeunesse et le genre.
Dans ses remarques au cours de l'évènement pour le lancement du déploiement, elle décrit la campagne comme « un appel lancé pour rallier notre génération » visant à dire non à la corruption, choisir l'honnêteté et célébrer les fonctionnaires honnêtes qui offrent un service exemplaire.
Elle dit : « Mon ministère s'engage à assurer l'intendance et le soutien de la campagne et s'associera à des parties prenantes issues de la Commission de la fonction publique, de la Commission de la justice administrative, de la Commission nationale du Kenya sur les droits de l'homme et de Transparency International ».
Mme Kobia souligne que Huduma Halisi est un exercice mené par les citoyens « préconisé par S.E. le Président » et les ministres, les chefs de départements et d'agences au niveau national, tandis que les gouverneurs sont les défenseurs au niveau du comté.
La Secrétaire exécutive de la CEA était représentée à l'évènement par Sylvain Boko, principal Conseiller régional de la Commission, qui a félicité le Gouvernement du Kenya d'avoir reconnu la qualité des services publics comme le « fondement de la bonne gouvernance ».
M. Boko indique que le Kenya a « accompli un travail remarquable » en alignant sa vision nationale sur les objectifs mondiaux de développement durable, notant que « l'analyse de la CEA pour la période 2008-2017 montre que le Kenya a apporté des améliorations en matière d'état de droit, de responsabilité et de transparence, de sécurité personnelle, de droits, d'autonomisation des femmes, d'environnement commercial, de protection sociale et d'éducation ».
« Il n'est donc pas surprenant que le Kenya soit devenu le premier partenaire de la CEA sur le continent pour ce déploiement », ajoute-t-il.
Le responsable de la CEA toutefois avise « les infrastructures et la prestation de soins de santé semblent ralentir et que des signes d'alerte semblent exister dans les domaines de la participation, en particulier dans le secteur rural, l'accès aux informations publiques et législatives, des possibilités de sanction réduites d'abus de pouvoir et de gestion publique ».
Les secrétaires de cabinet des ministères de la Santé et des TIC ont également des voix communes avec des partenaires et des parties prenantes du Conseil des gouverneurs kényans, de Transparency International, de la Fondation Ford et de One Campaign pour exprimer leur soutien à la campagne.
M. Boko déclare que le succès de Huduma Halisi au Kenya « ouvrira la voie à répandre davantage l'expérience au reste du continent ».