J'ai eu l'occasion de dire, maintes fois, que l'appui apporté à l'ANC fut un des plus grands succès de la Commission de Venise. Parce qu'on était partis avec une certaine défiance, voire méfiance, des autorités tunisiennes à notre égard, alors qu'on n'avait rien à leur imposer.
Juste un échange d'idées en matière de droit constitutionnel. Depuis, nous avons suivi de près une coopération avec l'ANC sous forme de réunions fréquentes avec ses élus, pour l'élaboration de la Constitution. Au sujet de la peine de mort, du rôle de la femme, de l'Islam, de l'Eta civil, on était déjà partis de très loin. Mais, vous avez abouti à un très bon résultat. La Constitution a, certes, quelques imperfections, mais c'est une bonne constitution. Et avant de penser à vouloir la changer, il faut d'abord la mettre en application. Il y a beaucoup de choses à faire, notamment la création de la Cour constitutionnelle qui traîne depuis cinq ans.
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