A l'heure où la France est vilipendée par ses voisins européens à l'instar de l'Italie et de l'Allemagne, sur sa responsabilité supposée dans la pauvreté persistante des pays africains qu'elle a colonisés, des conversations de salons et échanges de couloirs vont bon train et s'intensifient sur la pertinence ou non du franc CFA, les réserves de devises des pays africains au Trésor français et plus récemment sur les composantes des accords signés avec les pays africains, axés dit-on sur un perpétuel remboursement « des frais de la colonisation africaine », il ne semble pas inintéressant de s'interroger sur la persistance, la véracité des différentes thèses en présence mais, laissons experts et autres spécialistes approfondir la question.
Selon l'auteur Martin Anota, « La Conférence de Berlin de 1884-1885 officialisa ce qui fut par la suite connu sous le nom de "Ruée vers l'Afrique" (Scramble for Africa). Les puissances européennes se sont arbitrairement réparties l'Afrique et ont commencé à administrer leurs nouvelles colonies. Sept décennies plus tard, elles léguèrent aux natifs africains des pays radicalement différents de ce qu'ils étaient en 1880. Et, à quelques exceptions près, ces pays sont parmi les plus pauvres au monde d'aujourd'hui ».
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