Une confrontation entre deux mondes, celui de l'islam modéré représenté par Brahim et celui de l'islam radical, tous deux en constante lutte dans une société qui vient de sortir d'une dictature et qui cherche encore son chemin. Mais dans son traitement, le réalisateur a tout fait pour éviter tout manichéisme vis-à-vis de ce face-à-face central, même si le film laisse parfois apparaître des répliques de «discours » trop bien écrites dans la bouche de Ghalia Ben Ali, l'épouse de Brahim. Mais cela n'enlève rien au propos central du film tendu par un rythme soutenu de montage qui ne trahit pas le canevas de l'enquête ni son esprit. Cela n'enlève rien, rien non plus, à son scénario somme toute bien ficelé.
Sur le plan de l'acting, on serait tenté de dire que si le réalisateur s'était trompé de casting dans les rôles principaux comme Ahmed Hafiane, Ghalia Ben Ali et Sarra Hannachi, le film n'aurait pas la même prise sur son spectateur. Des acteurs que le réalisateur semble avoir sondé profondément pour leur faire «cracher» ce qu'il y a de plus révolté chez eux contre l'obscurantisme. En effet, on doit aussi à ce film sa performance d'acteur à notre sens.
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