Tanger va vibrer, le samedi 16 février 2019, aux rythmes de la 1ère édition de la soirée Afro Fashion Nigth. Principale initiatrice de cet événement de mode, Diakité Safiétou Emma, jeune styliste d’origine guinéenne se donne comme objectif de faire la promotion du textile africain en le mettant au service d’une cause sociale. Les bénéfices de cette soirée seront reversés en nature aux migrants irréguliers nécessiteux, actuellement au Maroc.
Venir en aide aux immigrés africains évoluant au Maroc. C’est le défi noble mais cornélien que veut relever la jeune styliste guinéenne actuellement en formation à l’Institut Supérieur Internationale des Tourisme de Tanger (Isitt).
A cet effet, son label Emma Afro Fashion (Emaf) organise le samedi 16 février 2019 dans le Royaume Chérifien, précisément à Tanger, la ville internationale, l’Afro Fashion Night.
Un événement de mode dont les objectifs principaux reviennent à faire la promotion du textile africain mais aussi de collecter des fonds pour les migrants irréguliers nécessiteux.
Les amoureux de la mode auront droit à des défilés de créations, prestations de percussionnistes, chorégraphies traditionnelles africaines, tombola, interprétation musicale...
Etudiante en Master 2, en Stratégie et management des organisations touristiques à Tanger, Diakité Safiétou Emma, puisse que c’est d’elle qu’il s’agit, est auto-entrepreneuse à ses heures perdues.
Jeune par son âge, Emma comme l’appelle affectueusement ses camarades de promotion, voit déjà grand. Elle ambitionne d’aller à la conquête du monde de la mode africaine mais avec des objectifs bien mesurés.
Rencontrée le 10 Novembre 2018 dans les coulisses de la 11ème Edition des MEDays à Tanger, qu’organise annuellement l’Institut Amadeus de Raba, Emma a récemment lancé sa ligne de vêtement afro tendance avec la marque Emaf et une antenne à Conakry.
Elle affirme avoir éprouvé cet amour envers la mode depuis sa tendre enfance mais bloquée par une absence d’opportunités, en plus de l’exigence de parents qui l’orientaient plus vers un cursus scolaire classique.
Ce qui l’obligeait à cacher minutieusement ses albums dans lesquels elle collectionnait ses premiers modèles de création.
Une fois au Maroc, Emma profita d’un emploi du temps très alléchant de son cycle supérieur, pour mettre en pratique sa passion et laisser éclore son talent.
Etudiante de son état, Emma se décrit comme une personne affairée qui déteste rester à la maison les bras croisés.
C’est ainsi qu’elle a su anticiper sur un projet qu’elle avait depuis Conakry en créant sa ligne de vêtement et songe à ouvrir un magasin, exposer ses créations et envisager de suivre des études poussées sur la mode pour mieux affiner ses connaissances sur la mode.
Malgré la complexité de ce milieu semé d’embuches, Emma n’a pas froid aux yeux face aux potentiels obstacles qui ont freiné l’allure de plusieurs jeunes stylistes.
Elle compte dompter son monde à l’aide du marketing digital à travers sa page facebook qui lui a donné beaucoup de visibilité. Une mission qu’elle compte remplir avec l’appui de stylistes professionnels basés en Guinée.
Adepte du design et des coupes, elle affirme avoir capitalisé plus de 35 mille suiveurs sur facebook en moins d’une année.
Ce qui, à l’en croire, a permis de booster un peu son activité qui commence à connaitre une évolution notamment sur le plan de la rentabilité.
Emma commence à fidéliser une clientèle marocaine friande des créations africaines à base de textile.
Elle veut mettre à profit sa dernière année d’étude à Tanger pour davantage se faire connaitre au Maroc mais aussi préparer son retour en Guinée, son pays d’origine, où elle compte s’installer et mieux fructifier son business.
Elle dit viser toutes les nationalités africaines présentes au Maroc pour en faire des ambassadeurs de sa marque et de futurs leviers sur lesquels s’appuyer pour son rayonnement en Afrique.
Une ambition qu’elle appréhende avec lucidité tout en ayant conscience des difficultés qui ont pour nom : visibilité, carnet d’adresse fourni pour s’ouvrir les portes de la mode, la cherté du coup de la livraison des produits de base, le manque de confiance par rapport au digital…
Devant cet état de fait, elle pense mettre le focus sur la qualité et la communication afin de surmonter ces obstacles et mieux convaincre la clientèle.