Addis-Abeba — - « La coopération stratégique entre l'Union africaine et les Nations Unies est un atout fondamental pour l'action des Nations Unies dans le monde », déclare António Guterres, Secrétaire général des Nations unies (SGNU).
Tels sont ses propos lors d'une conférence de presse conjointe avec le Président de la Commission de l'Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, à la veille du 32ème Sommet ordinaire de l'Union africaine, à Addis-Abeba.
M. Guterres dit qu'un « vent d'espoir » souffle sur toute l'Afrique et que des « efforts conjugués » de l'ONU et de l'UA ont contribué à la réconciliation Éthiopie-Érythrée et aux accords de paix conclus entre le Sud-Soudan et la République centrafricaine.
M. Mahamat qui partage également cet avis indique que les relations entre l'ONU et l'UA « vont dans la bonne direction » et que « le partenariat porte déjà ses fruits ». Le Président de la CUA ajoute que les deux organisations œuvrent pour la paix et la sécurité d'autres pays comme la Libye et la Somalie.
M. Guterres cite le Madagascar, la RDC et le Mali, où nombreux avaient prédit des actes de violence et une tragédie grave après les élections, soulignant que la situation post-électorale était différente dans ces pays. « Cela, dit-il, lui fait « croire que l'Afrique est en train de devenir un exemple où il est possible de résoudre des conflits et d'empêcher des conflits ».
Le Chef de l'ONU prie la communauté internationale d'être consciente de la nécessité de dégager une plus grande volonté politique dans la coopération au développement.
« Il n'existe de développement sans paix. Une plus grande volonté politique est nécessaire pour lutter contre le changement climatique. Nous sommes en train de perdre la course contre le changement climatique ».
Le Secrétaire général de l'ONU remercie l'UA pour avoir centré le thème du Sommet sur les réfugiés et les personnes déplacées, soulignant que « l'Afrique est un continent où les frontières sont ouvertes pour les réfugiés, où les réfugiés sont protégés ». Il le souligne en tant « qu'exemple de solidarité que les pays les plus riches devraient suivre ».
Le SG félicite également l'Afrique d'avoir traité les flux migratoires de manière plus humaine que le reste du monde. Il précise qu'il y a « plus de migrants africains dans d'autres pays africains qu'en Europe, contrairement à ce que pensent la plupart des gens ».
M. Guterres conclut ses remarques en appelant les nations à mettre en œuvre efficacement ce qui avait été convenu dans le Pacte mondial sur les migrations, en déclarant « nous comptons énormément sur le leadership africain à cet égard ».
Les deux institutions alignent leurs programmes de développement sur la promotion de la paix et de la sécurité pour un développement durable en Afrique.