Les attaques se multiplient, la vie des populations a profondément changé dans de nombreuses localités de l'Ouest, frontalières du Nord Ouest et du Sud Ouest anglophones en crise. Entre inquiétudes et résignation, le nombre de déplacés internes grimpe.
Enlisement. Les attaques se multiplient, la vie des populations a profondément changé dans de nombreuses localités de l'Ouest, frontalières du Nord Ouest et du Sud Ouest anglophones en crise. Entre inquiétudes et résignation, le nombre de déplacés internes grimpe. Les populations du Nord Ouest, même celles qui sont le plus attachées au régime en place, sont désabusées. Au sortir de 10 jours de « shutdown », un mélange de « ghost towns » et de répression des traîtres, consécutif à la célébration de la fête nationale de la jeunesse, les gens sont désabusés. « Cinq à dix personnes meurent de violence dans le Nord Ouest chaque semaine », témoignait Derick Bakah, journaliste exerçant à Bamenda lors du congrès du Syndicat national des journalistes du Cameroun, le 10 février dernier. En effet, à l'occasion, la région a connu un exode sans précédent. Entre autres, le chef Tiben, par Batibo est refugié à Foumbot. Il fait partie de près de 240 déplacés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui vivent dans la promiscuité dans cet arrondissement du Noun.
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