Dans son adresse à la nation après la publication par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs du scrutin présidentiel du 24 février, le chef de l'Etat a manifestement pris le parti de ne pas s'installer dans une posture jubilatoire au risque de braquer plus d'une personne. Loin de toute arrogance, il a fait montre d'humilité en affirmant d'emblée que « chaque voix » qui s'était exprimée méritait « d'être entendue et respectée ».
Il ne s'agissait donc pas de se laisser aveugler par les 58,26 % de suffrages exprimés sur sa personne mais plutôt de s'arrêter sur les quelque 42 % contre, pour tenter d'en décrypter le message. Et que disent précisément ces voix ? Sans nul doute que désormais, il est venu le temps de rompre avec une conception nourricière du pouvoir.
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