Libreville — Des experts du Centre africain pour la politique commerciale (CAPC) de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) se réunissent aujourd'hui à Libreville, au Gabon, pour examiner les directives à adopter pour l'élaboration de stratégies nationales de mise en œuvre de l'Accord.
Les experts examineront la production et le commerce actuels dans un contexte national et regional ; l'identification et la hiérarchisation des opportunités pour le développement de la chaîne de valeur ; une analyse approfondie des contraintes, y compris des obstacles non tarifaires et des problèmes de compétitivité auxquels les entreprises sont confrontées, ainsi que des moyens de les résoudre ; des actions stratégiques visant à stimuler les secteurs prioritaires identifies ; un cadre de suivi et d'évaluation et des plans de mobilisation des ressources financières. En tenant compte également du contexte macro-économique, tous ces facteurs contribueront à établir des directives qui auront pour objectif d'apporter un appui aux 30 pays à élaborer leurs stratégies nationales de mise en œuvre de l'Accord de libre-échange continentsl africain (ZLECA).
Le CAPC reconnaît que la Zone de libre-échange continentale africaine pourrait entraîner des coûts d'ajustement à court terme, tels que des recettes plus faibles en droits de douane. En outre, toute une gamme de questions transversales et très critiques doivent être intégrées aux stratégies nationales, notamment celles de l'intégration d'une perspective genre, de l'environnement, du changement climatique et des nouvelles technologies. David Luke, Coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale (CAPC), déclare que « les stratégies de pays ne seront pas élaborées à partir de zéro. Les pays africains ont mis en place un certain nombre de produits et de cadres de connaissances, de plans de développement nationaux, de politiques commerciales, d'industrialisation et d'exportation bien fondés qui éclaireront les stratégies de la ZLECA ».
L'Accord ayant déjà été ratifié par 19 pays[1], la cible pour sa mise en oeuvre soit 22 ratifications, devrait être atteinte dans quelques semaines seulement.
Les stratégies nationales de mise en œuvre, qui tiendront compte des intérêts prioritaires des pays dans les programmes de développement continental et mondial, font partie d'un projet plus vaste visant à approfondir l'intégration commerciale de l'Afrique grâce à la mise en œuvre effective de la ZLECA. Avec le soutien financier de l'Union européenne, la CEA a collaboré avec ses partenaires, notamment la Commission de l'Union africaine (CUA), le Centre du commerce international (CCI), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et une sélection d'experts indépendants en commerce pour identifier les éléments clés à considerer dans les stratégies nationales de mise en œuvre de l'Accord.
À propos du Centre africain pour la politique commerciale (CAPC). LeCentre africain pour la politique commerciale (CAPC) renforce les capacités humaines et institutionnelles des gouvernements africains pour formuler et mettre en œuvre des politiques commerciales judicieuses et pour participer plus efficacement aux négociations commerciales aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral. Le CAPC collabore avec diverses autres parties prenantes, telles que le secteur privé, la société civile et le monde universitaire, dans les domaines de la recherche, de la formation, de la diffusion de l'information et des services consultatifs pour établir un consensus et realiser des résultats inclusifs. Le CAPC se trouve au siege de la CEA, à Addis-Abeba.
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[1] Kenya, Ghana, Rwanda, Niger, Tchad, eSwatini, Guinée, Uganda, Côte d'Ivoire, Afrique du Sud, Sierra Leone, Mali, Sénégal, Namibie, République du Congo, Togo, Mauritanie, Djibouti, Égypte.