Il ne leur reste plus qu'à trouver, à l'image des gilets jaunes en France, une couleur de ralliement. Sera-ce le blanc ou le vert du drapeau algérien ? Hier, les manifestants étaient en tout cas de nouveau dans la rue à Alger comme dans de nombreuses autres villes de l'intérieur pour dire non au 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
Si la sortie, la veille, du chef d'état-major général des Armées, le général Ahmed Sala, avait pour objet d'intimider « ceux qui veulent mettre en péril la stabilité et la sécurité du pays », c'est raté. Au contraire, la contestation se répand comme une traînée de poudre à travers le pays, chacun contribuant comme il peut à l'effort de guerre, ou, si vous préférez, de la contestation, à l'image des avocats du barreau d'Alger qui veulent défendre gratuitement tous les manifestants interpellés. A l'évidence donc, l'étau se resserre un peu plus autour du clan Boutef.
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