Institution constitutionnellement chargée du contrôle de l'Exécutif national, le Parlement congolais est en passe de se transformer en un conglomérat de mutuelles familiales. Une pratique rétrograde, qui a pris timidement corps en 2011, après la révision constitutionnelle ayant fait du député national et du sénateur le « propriétaire exclusif » de son mandat pendant cinq ans, qu'il peut confier à son suppléant et récupérer quand il veut, et consiste à aligner, dans la « case » des suppléants, membres de famille biologique.
C'est ainsi que l'on assiste, désormais, à des cas typiques de remplacement d'un député national ou d'un sénateur appelé à des fonctions incompatibles avec son mandat par son épouse, son fils, son frère, sa sœur, son neveu, sa nièce, son oncle, sa tante, sa belle-sœur, son beau-frère, son beau-fils, sa belle-fille. Il est devenu courant de rencontrer des cas des couples des députés et sénateurs ayant pour suppléants et assistants parlementaires leurs propres enfants ou des membres de leurs clans.
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